Il était une fois un vieux couple heureux : Mohamed khair-Eddine

Fiche de lecture 

Auteur 
Mohamed khair-Eddine  est né en 1941 à Tafraout,
 petite ville de la région du Souss au Sud du Maroc,
 à 180 km au sud d’Agadir.
Très marqué par le séisme de 1960, il s’installe à
 Agadir en 1961 et y vit jusqu’en 1963. Il est chargé 
par la Sécurité sociale d’enquêter auprès de la
 population. Jeune écrivain, il fréquente ensuite le
 cercle des Amitiés littéraires et artistique de
 Casablanca. En 1964, il fonde, avec Mostafa
 Nissaboury, le Mouvement “Poésie Toute”.
Il s’exile volontairement en France en 1965, et
 devient, pour subsister, ouvrier dans la banlieue
 parisienne. A partir de 1966, il publie dans la
 revue “Encres vives” et collabore en même temps
 aux “Lettres nouvelles” et à “Présence africaine”.
 En 1967, c’est la révélation de son roman “Agadir”
, salué par le prix “Enfants terribles”, qu’avait
 fondé Jean Cocteau.

En 1979, il s’installe à nouveau au Maroc. Il meurt à
 Rabat le 18 novembre 1995, jour de la fête de
 l’Indépendance du Maroc.

Œuvres 

Ses œuvres ont été publiées, pour la plupart, aux
 Éditions du Seuil:

Agadir (1967)
Corps négatif (1968)

Histoire d’un Bon Dieu (1968)

Soleil arachnide (1969)

Moi l’aigre (1970)
Le Déterreur (1973)
Ce Maroc! (1975)

Une odeur de mantèque (1976)
Une vie, un rêve, un peuple, toujours errants (1978)
Résurrection des fleurs sauvages (Éditions Stouky
 et Sedki, Rabat, 1981).
Légende et vie d’Agoun’chich (1984)
Il était une fois un vieux couple heureux
Faune détériorée (1997)
Le Temps des refus,

entretiens 1966-1995

Résumé de l’oeuvre 
Il était une fois un couple heureux qui vivait dans une
 vallée au rythme des saisons, Bouchaib, au passé
 agité renonce à une carrière militaire pour travailler la
 terre de ses ancêtres et vivre auprès de sa femme dont
 la cuisine le régale et la présence l’inspire et le rassure,
En effet, Bouchaib calligraphie en langue Tifinagh un
 long poème à la gloire d’un Saint méconnu tout en
 buvant du thé chinois reçu de France. L’Imam de la
 Medersa du village trouva le moyen de faire éditer le
 poème qui est mis aussi en musique, chanté par des
 raîss, diffusé à la radio et écouté par tous. Même
 Redwane, l’ami de Bouchaib, qui vit en France depuis
 trente ans, prend connaissance du poème de
 Bouchaib ce qui le décide à lui rendre visite. Malgré
 l’isolement du village, la modernité commence à s’y
 faire sentir. Les plus réfractaires finissent par
 abdiquer par commodité à la facilité. Bouchaib et sa
 femme garants des traditions, adoptent la modernité
 dans les limites du raisonnable ce qui n’est pas le cas
 des parvenus. Ces derniers sont méprisés par le Vieux
 qui voit en eux des corrompus qui trompent le peuple
 et flouent l’Etat

Les personnages de l’oeuvre 

 :Bouchaib : Le Vieux héros du roman .Il avait beaucoup
 voyagé dans le Nord et dans une partie d’Europe à la
 recherche d’une fortune qu’il n’a pas trouvée . Il était un
 fin lettré et un croyent exemplaire

Talaquouit:  La vieille voisine du couple, C’est une Saint
 aimée et respectée par le voisinage. Elle sait lire et
 écrire régulièrement l’arabe classique et le berbère. Elle
 était capable d’engager une soute avec n’importe quel
 alim. Cette vieille pouvait aussi soigner les anciennes
 car elle maîtrisait la pharmacopée de l’époque

Les touaregs  :  ce sont des nomades qui
 possèdent
 d’immenses troupeaux mais qui ne mangent
 pratiquement pas la viande . Ils vivent de lait de
 chamelle et de dattes. Leurs femmes sont lettrées .
 Elles lisent et écrivent le Tifinagh et elles composent
 des poèmes et des chansons
Lalla Tiizza Tasemlait : Saint et savante dont on
 disait à
 tort qu’elle fut la maîtresse attitrée de Sidi Hmad Ou
 Moussan’Zzaouit , le saint au mille et un miracles et
 prodiges
:Le Mokaddem : Il a fait la prison pour trafic du kif .
 Ces trafics ne l’ont pas enrichi . Il est revenu avec sa
 femme arabe qu’il a totalement berbérisé

Le guide touristique attitré  : c’est un
 polyglotte né au
 village .Il habite le chef-lieu ou’ se trouve
 l’administration du Souk. Il a une femme et des enfants
 au village, une autre femme et enfants à Tiznit et une
 troisième épouse au Souk , Le Vieux parle de lui en
 terme de baroudeur et d’aventurier
Le père du guide : IL était un baroudeur , une sorte
 de bandit mais pas un tueur . Il aimait faire le coup de 
 feu. 
Le jeune noir Salem : Le fils du ferblantier qui
 fabriquait aussi des sandales à semelles decaoutcouc.
Le circonciseur  : Vêtu comme un Imam , il portait
 une longue barbe blanche de patriarche biblique et un
 impecable turban à rayures dorées de lunettes de vue
L’adjudant : Un homme honnête et travailleur . Il a
 invité  le Vieux à la circoncision de ses deux fils     
Haj Lahcène : Bienfaiteur d’Amzil
Amzil : Interlocuteur du Vieux , homme dans la force de
 l’âge , maigre et grand , qui vivait été dans son temps
 l’unique maréchal-ferrant du village.
La doyenne du village : Personne ne l’a jamais vu
 Elle  se souvenait de l’époque héoîque des harkas et
 parlais
 sans cesse des être invisibles qu’elle seule pouvait
 distinguer.
L’ ancêtre : Il est venu du Sahara , Il est venu 
s’installer au village à la tête d’un immense troupeau il y’a
 plusieurs siècles de cela.
Imoussak : Un Saint qui avait son tombeau près de
 la Medersa . Il avait peut-être été un chef de Zaouîa
 d’où l’existence même de l’école de théologie
Haj Bélaid : Un chanteur qui avait toute la
 consideration
 de Bouchaib car ses textes étaient longuement mûris
Oumouh : C’est un vieux remarié avec une jeune de
  18 ans . Il est l’ami des parvenus, leur homme à tout
 faire leur guide de chasse . Il a été dédommagé par
  ces messieurs suite à l’incendie de son verger
Radwane : C’est l’ami de Bouchaib , Un immigré qui
 est devenu un investisseur.
Khoubbane : Un homme du clan qui représentait le
 dernier chaînon de sa lignée et qui avait offert le porte-
plume à Bouchaib . Il lui apportait aussi des cahiers ,
 des crayons de couleur et des biscuits quand il venait
 au village . Il était stérile et il est mort à Safi devant sa
 boutique . Sa veuve s’est remeriée et a eu des enfants


Évaluation 1

L’extrait:

Quelques jours plus tard le Vieux se rendit au  magasin du
 village. Il demanda qu’on lui présentât tous les lecteurs
 de cassettes disponibles, ce qu’on fit.Alors il

sollicita l’avis du patron, qui s’y connaissait.

-Si tu veux mon avis, prends celui-là. Il enregistre et lit
 les cassettes, dit le marchand.

-Non dit le Vieux, je préfère seulement les écouter.

-Bon, celui-ci est parfait dans ce cas, il est japonais.

-Je le prends. Donne-moi aussi des cassettes de Haj
 Bélaid. Et une lampe à gaz.

On le servit. Il était content de ces deux achats. D’une
 part, la possession d’un lecteur de cassettes était
 devenue indispensable, d’autre part, celle d’une lampe
 à gaz assez puissante remplacerait avantageusement
 une lampe à carbure de calcium dont la flamme
 s’éteignait au moindre courant d’air. Sa vieille femme
 partagea son avis.

-Mais nous nous modernisons à catimini, dit-il.

Ils rient de ce bon mot adapté à la situation.

-Ce n’est pas en acquérant ces petits bricoles ou même
 une voiture qu’on est moderne. Il y a toute une
 éducation à faire avant de prétendre à la modernité,
 affirma le Vieux.

QUESTIONS

I/-ETUDE DE TEXTE ET LANGUE. (20pt)

1-Parmi ces oeuvres, quelles sont celles écrites par
 Mohammed Khair Eddine?

Les contemplations,

Le Déterreur,

Les Misérables,

Ce Maroc! (2 pt)

2-Pourquoi le Vieux a-t-il acheté un lecteur de
 cassettes? (2 pt)

3-Quelle est la raison de sa joie? (2 pt)

4-que peut-on dire du Vieux? Justifiez. (3pt)

5-Proposez un synonyme et un antonyme pour
 l’adjectif:

«sombre». (2 pt)

6-Quel sont les temps dominants dans le texte?

Justifiez cet usage. (3 pt)

7-‹‹Moi je suis fidèle et je n’aime que toi, ma vieille.››

Quel procédé de mise en valeur utilise-t- on dans cette
 phrase? Expliquez. (3 pt)

8- Interprétez la phrase suivante : (3 pt)

-Ce n’est pas en acquérant ces petits bricoles ou même
 une voiture qu’on est moderne. Il y a toute une
 éducation à faire avant de prétendre à la modernité,
 affirma le Vieux.

Évaluation 2

Texte :Au village, une petite minoterie commença de
 fonctionner. Les femmes qui jusque-là moulaient l’orge
 chez elles ne tardèrent pas à prendre l’habitude d’y
 aller. Seule la vieille épouse de Bouchaïb continuait de
 moudre ses céréales à la maison. Elle trouvait, disait-
elle, plus de goût à la farine qu’elle produisait elle-
même.
– Mais tu te fatigues, objectait le Vieux.
– Oh non ! Ça me maintient en forme, au contraire.
 Regarde donc les autres : elles vieillissent plus vite que
 moi parce qu’elles ont de moins en moins à faire. Et
 quand elles s’installent chez leur mari en ville, elles
 restent enfermées, grossissent à force d’inactivité et
 de mangeaille graisseuse, et elles tombent malades.
 Je plains ces époux qui se ruinent à payer des
 médecins et des médicaments. Que ne les ont-ils donc
 pas laissées tranquilles ici !
– Chacun a son point de vue. Le tien n’est pas dénué de
 sens. Mais ces femmes se vantent de
vivre mieux en ville qu’ici. Là-bas, elles portent de l’or.
 N’as-tu pas vu qu’elles ressemblent à des bijouteries
 ambulantes ? Si un voleur les dépouillait, ce serait un
 homme riche.
– Tout ça, c’est du tape-à-l’œil, dit la vieille.
– Du tape-à-l’œil? Hé ! C’est de l’or sonnant et
 trébuchant. Je te répète que ces parvenues portent sur
 elles de vraies fortunes. As-tu, toi, un seul bijou en or?
– Non.
– Eh bien ! Tu vois la différence.
– Non, je ne vois pas. Je suis mieux ainsi. Pourquoi
 m’exhiber comme une moins-que-rien ?
C’est de la vanité, de l’ostentation, que sais-je? Je n’ai
 jamais eu que des bijoux en argent pur. C’est noble et
 c’est berbère. D’ailleurs, j’ai des pièces rares qui valent
 plus cher qu’un bijou en or tout neuf. Mes parures ont
 une histoire tandis que ce que portent ces parvenues,
 comme tu dis, n’en a aucune. Est-ce vrai?
– Certes. Comme je l’ai toujours dit, nous sommes les
 garants de la tradition. Mais veille bien sur ces pièces
 d’argent. Il y a des trafiquants d’objets rares partout.

Questions de compréhension

1- Complète le tableau suivant  3 pts

AuteurLieu du décès Lieu de naissance   

2- Parmi les propositions suivantes, soulignez les deux qui sont vraies : 2pt

– Toutes les femmes du village allaient à la minoterie

– L’épouse de Bouchaïb n’appréciait pas le mode de vie des citadines.

– L’épouse de Bouchaïb enviait les femmes de la ville.

– La vieille appréciait le travail ménager.

3- Citez trois raisons pour lesquelles l’épouse de Bouchaïb moulait ses céréales à la maison.1pt

………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

4- « – Eh bien ! Tu vois la différence. » soulignez le verbe et dites à quel temps est-il conjugué. 2pt

…………………………………………………………………………………………………………..… ………………………………………………………………………………………………………..
5- «Pourquoi m’exhiber comme une moins-que-rien ? »

a. Relevez dans cette comparaison : le comparé et le comparant. 2pt

Comparé : …………………………………..     comparant : …………………………………………

b. Quel jugement cette comparaison traduit-elle ? (1 pt).

……………………………………………………………………………………………………………..

c. Du texte, trouvez une phrase là où il y a une comparaison. (2 pt).

……………………………………………………………………………………………………………..
6- Quel jugement la vieille porte-t-elle sur ses propres bijoux? (1 pt).

……………………………………………………………………………………………………………..

Justifiez votre réponse en relevant deux mots dans le texte 1 pt

……………………………………………………………………………………………………………..

7- Relevez dans le texte deux mots appartenant au champ lexical de la nourriture. 2pt

………………………………………………………………………………………………………………..………………………………………………………………………………………………………………..
8- D’après la vieille, le fait de porter des bijoux en or relève de la vanité. (1 pt).

……………………………………………………………………………………………………………..

……………………………………………………………………………………………………………..

9- préférez-vous avoir des bijoux en or ou en argent ? Dites pourquoi en une phrase. 2pts

………………………………………………………………………………………………………………..………………………………………………………………………………………………………………..

Évaluation 3

Texte :
Ce souvenir était si cher au vieil homme qu’il en
 reparlait souvent. « Cette époque était celle de
 l’enthousiasme, du sacrifice et de l’honneur. Où est
 tout cela, à présent ? » affirmait-il, puis il revenait au
 quotidien. Un quotidien calme qu’il appréciait car il
 n’avait aucun souci à se faire, et sa seule obligation
 était de vivre et de prier. Ses journées se passaient
 entre la mosquée, les champs et la maison où, après le
 repas de midi, il faisait une longue sieste, à l’abri de la
 canicule qui régnait dehors. Il dormait dans un coin
 frais du rez-de-chaussée où seul le bourdonnement
 des mouches prises dans des toiles d’araignée se
 faisait entendre. Ce bruit ne le dérangeait pas. Il
 représentait pour lui l’une des musiques secrètes de la
 vie, un langage essentiel adapté à l’univers des êtres
 qui luttent contre la mort omniprésente.
-Ce soir, j’irai mettre des pièges. On mangera du lièvre
 demain.
Il avait plusieurs assortiments de pièges et il savait où
 les tendre pour capturer tel ou tel gibier. Il aimait bien
 la chair du porc-épic, mais il lui préférait celle du lièvre,
 qui sentait bon les aromates. Et c’est sans surprise
 que le lendemain à l’aube il rapporta deux lièvres qu’ils
 dégustèrent, sa femme et lui, le soir même sur la
 terrasse. Le chat eut une grosse part.
-J’ai donné un peu de ce gibier à la voisine, dit la vieille.
-Tu as bien fait. Elle ne mange pratiquement pas de
 viande. Une fois l’an peut-être, à l’occasion de l’Aïd, si
 des gens charitables lui en offrent. Il y a longtemps
 qu’elle vit seule. Elle n’a personne au monde. Il faut
 penser à cette femme de temps en temps,
 recommanda le Vieux.
-Je pense souvent à elle, je ne la néglige pas.

ÉTUDE DE TEXTE /20:
Lisez le texte ci-dessus et répondez aux questions
 suivantes :
1. Complétez les informations dans le tableau ci-
dessous : (2pts)
Titre de l’œuvre
Auteur
Genre
Nom du personnage principal
2. Situez le passage en répondant aux questions
 suivantes :
a- Quels deux personnages étaient venus voir le Vieux? (1pt)
– .
b- Qui cherchaient-ils? (1pt)
– .
3. a- À quel souvenir le vieil homme faisait-il allusion au
 début du texte ? (1pt)
– .
b- Le vieil homme s’en rappelait avec nostalgie. Relevez du texte la phrase qui le montre. (1pt)
– .
4. Relevez de ce passage trois verbes d’action décrivant les activités quotidiennes du vieil homme. (1.5pt)
– ..
5. Répondez par VRAI (V) ou FAUX (F) en justifiant votre réponse :
a- La voisine du couple habite depuis toujours avec ses enfants. (1pt)
– : …
b- Le vieux a bien aimé le geste de sa femme vis-à-vis de sa voisine. (1pt)

c- Le vieil homme fait sa sieste dans un silence de mort. (1pt)
6. La vie quotidienne du vieil homme se passait en trois lieux, lesquels ? (1.5pt)

7. ‘’Le vieux paya et demanda au patron si on pouvait livrer la marchandise chez lui. Il accepta avec plaisir. ‘’ (2pts)
Transformez ce court récit en dialogue.

8. a- Le narrateur décrit le quotidien de Bouchaïb d’une manière :
⃝ valorisante. ⃝ dévalorisante. ⃝ neutre.
Cochez la bonne réponse. (1pt)
b- Justifiez-la par deux modalités appréciatives tirées du texte. (1pt)

9. Le vieux couple ressent une certaine obligation morale à l’égard des démunis.
a- Laquelle ? (1pt)

b- Qu’en pensez-vous ? (1pt)
-.
10.« La vie à la campagne est monotone». Partagez-vous cette affirmation ? Justifiez votre réponse par deux arguments. (2pts)

Étude d’une oeuvre :Le dernier jour d’un condamné

Fiche de lecture

Auteur: Victor Hugo

Genre : roman à thèse

Résumé : un condamné à mort, obsédé par l’idée de la mort, nous parle de ses souffrances avant son exécution. Il nous laisse un manuscrit défendant l’abolition de la peine de mort.

Narrateur : C’est un condamné à mort qui décrit les souffrances que peut sentir tout être humain se trouvant à sa place .

Temps : Six semaines ; le temps situé entre le jugement du condamné et son exécution.

Cadre spatial : Bicêtre (la prison ), la Conciergerie (une partie du palais de justice ), l’hôtel de ville (la mairie ),la place de Grève (grande place publique ) où on exécute publiquement les condamnés à mort pour qu’ils servent d’exemple aux futurs candidats à la criminalité.

Personnages :

1- Le condamné à mort : un homme sans nom. On a aucune indication sur son identité et sur le crime qu’il a commis. On sait seulement qu’il a une mère, qu’il est marié et père d’une fille “Marie”. C’est un homme bien éduqué, de bonne souche sociale défendant sa cause en exposant ses souffrances et ses sensations.

2- Marie : La fille du condamné. Elle est âgée de trois ans. Elle est belle, rose et fraîche. Elle n’à pas reconnue son père quand il l’reçue avant son exécution.

3- Le friauche : un condamné à la peine capitale que le narrateur à rencontré dans un petit cabinet de la Conciergerie. C’est un homme d’environ cinquante cinq ans, de taille moyenne, ridé et voûté.

Thèmes : L’abolition de la peine de mort, la souffrance, la criminalité, la sécurité…

Tonalité : Lyrique, tragique, satirique, ironique.

Niveaux de langue dominants : Courant et familier.

Un début in medias res :

Le récit commence alors que l’action est déjà engagée. L’auteur à recours à ce procédé pour créer l’illusion de la réalité, et par conséquent toucher le lecteur et le convaincre de la thèse qu’ il défend, à savoir la nécessité d’abolir la peine capitale.

Résumé des chapitres :

chapitre 1: le condamné autrefois libre, maintenant libre, maintenant captif, et obsédé par l’idée de mourir sur la guillotine.

Chapitre 2: il s’agit d’un retour en arrière (six semaines auparavant ).le condamné se souvient du jour de son procès et la souffrance qui va avec: juges, procureurs, avocats, témoins, foule… Condamnation à mort et joie du public.

Chapitre 3: soumission du condamné “tout le monde est condamné à mourir un jour ou l’autre”.

Chapitre 4: le condamné est transféré à Bicêtre qui est une prison. Autrefois c’était un hôpital qui accueillait les soldats blessés.

Chapitre 5: 6 ou 7 semaines avant la mort. Dans sa prison, le condamné découvre l’argot,un langage populaire, parlé par les prisonniers.

Chapitre 6: projet d’écriture “journal de ses souffrances “. Il y décrit ses angoisses, ses terreurs , sa torture morale.

Chapitre 7: hésitation à écrire: désespoir de ne plus voir un jour du soleil, des champs, des printemps, des fleurs… de la nature et de la liberté.

Chapitre 8: la cassation est un échec. Le condamné s’aperçoit qu’il ne lui reste qu’une journée à vivre.

Chapitre 9 : la famille du condamné est constituée de trois femmes : sa mère de 64 ans qui ne survivra pas après la mort de son fils, sa femme qui mourra sûrement elle aussi car elle a déjà une mauvaise santé et un esprit faible, et sa fille de trois ans qui finira par rester toute seule , par être une pauvre petite orpheline.

Chapitre 10: description du cachot du condamné, de sa cellule.

Chapitre 11: sur le mur de son cachot, il y a des écritures, ,des dessins, des figures bizarres, des noms d’autres condamnés.

Chapitre 12: Dautin à coupé son frère en deux.

Poulain a assassiné sa femme.

Jean Martin a tiré un coup de pistolet sur son père.

Casting à empoisonné son ami.

Papavoine tuait les enfants à coup de couteau sur la tête.

Chapitre 13: le condamné assiste au ferrement des forçats. Enchaînement des prisonniers condamnés aux travaux forcés. A la fin du spectacle, tous les prisonniers regardent le condamné et lui rappelle sa mort. Le condamné perd connaissance.

Chapitre 14: le condamné se trouve à l’infirmerie. Réveillé par le départ des forçats, il préfère sa situation de condamné à mort que celle de ces prisonniers.

Chapitre 15: le condamné espère obtenir sa grâce mais sa demande sera rejetée car son procès était en règle , puis il faut qu’il donne l’exemple.

Chapitre 16: quand il était à l’infirmerie, le condamné à entendu la chanson d’une jeune fille de 15 ans qui chantait en argot. Il était à la fois terrorisé et touché : terrorisé par les paroles qui évoquent la mort et touché par la voix. Il pense à la fin que la prison détruit tout.

Chapitre 17: il rêve de s’enfuir, trace un itinéraire mais se voit arrêté par les gendarmes.

Chapitre 18 : Le guichetier de garde parle gentiment avec le condamné. Ce dernier croit que son heure approche.

Chapitre 19: Le directeur de la prison arrive à son tour.Il se montre gentil, il a même appelé le condamné : Monsieur. Le condamné est persuadé que c’est son dernier jour.

Chapitre 20: Le condamné présente la prison comme un mélange de béton, de bois et de chair humaine, c’est un tout indivisible (murs,portes,gardiens ) qui enferme et surveille.

Chapitre 21: un prêtre vient aider le condamné à vivre ses dernières heures. Un autre visiteur arrive et lui annonce qu’il sera exécuté le jour même en place de Grève et qu’il part pour la conciergerie à 7h30 précises.

Chapitre 22: le condamné est transféré de Bicêtre à la conciergerie.Les passants s’arrêtent pour regarder la voiture.

Chapitre 23: dans la conciergerie, le condamné rencontre le friauche, un autre condamné à mort qui lui raconte sa vie et qui va être transféré à Bicêtre le jour même et qui sera exécuté dans 6 semaines.

Chapitre 24: le condamné est furieux contre ce friauche qui lui a pris sa veste et aurait voulu l’étrangler de ses mains.

Chapitre 25: le condamné demande qu’on lui apporte une table ,une chaise, un lit et de quoi écrire. Désormais un gendarme ne le quitte plus.

Chapitre 26: le condamné reproche aux jurés de l’avoir condamné à mort, et de séparer à jamais une fille de son père.

Chapitre 27: le condamné est hanté par la guillotine. Il est terrorisé.

Chapitre 28: le condamné se rappelle qu’il a vu la guillotine, une espèce d’estrade en bois rouge.

Chapitre 29: le condamné se révolte contre la peine de mort et préfère mille fois les travaux forcés même à perpétuité et avec le fer rouge.

Chapitre 30: le prêtre est revenu voir le condamné pour l’assister mais la rencontre tourne au malentendu. Le prêtre croit que le condamné est un impie et le condamné croit que le prêtre à révise sa leçon avant de venir le voir.

Chapitre 31: une espèce d’architecte arrive et mesure la cellule, il informe le condamné que la prison sera bientôt rénovée.

Chapitre 32: un autre gendarme stupide garde le condamné qui lui a promis de lui donner quatre numéros gagnants de la loterie à condition qu’ils échangent leurs vêtements.

Chapitre 33: Pépa est la petite espagnole, son amour avec qui il jouait tête avec qui il a grandi.

Chapitre 34: le condamné en pensant à son crime veut se repentir, mais sa condamnation à mort et son exécution l’empêchent de penser à autre chose qu’à la mort.

Chapitre 35: le condamné s’imagine les hommes libres parler,rire, lire le journal… Ils sont vivants et libres.

Chapitre 36: le condamné révise encore une fois son enfance, il se revoit tout en haut de la cathédrale de Notre-Dame. Il a failli tomber à cause du bruit de la cloche…

Chapitre 37: l’hôtel de ville se caractérise essentiellement par son aspect sinistre, sombre, lugubre. Il est vieux et noir.

Chapitre 38: il reste 2 heures 45 minutes à vivre au condamné. Il a soudain mal un peu partout. Les douleurs physiques reflètent les douleurs morales.

Chapitre 39: ceux qui condamnent doivent savoir que que les souffrances de la mort commencent au moment même où la sentence est prononcée. Les douleurs physiques ne sont rien devant les douleurs morales.

Chapitre 40: le condamné pense sans cesse au roi car il est la seule personne qui peut le gracier.

Chapitre 41: le condamné se voit en enfer. Un lieu horrible, profond et noir, dans lequel il tombera éternellement. Il rêve qu’après sa mort, il assiste avec les autres condamnés qui ont été exécutés, au spectacle du bourreau guillotiné par un démon de l’enfer. Il pose une question importante :”Que devient l’âme après la mort ? “.

Chapitre 42: le condamné rêve d’une vieille dame venue de nulle part, sans vie,elle l’a mordu. Cette dame symbolise la mort qui vient marquer sa prochaine victime. Il se réveille en sursaut et trouve le prêtre assis au pied de son lit en train de prier, ce dernier l’informe que sa fille est venue le voir.

Chapitre 43: le condamné rencontre sa petite Marie, il la serre contre lui, mais elle ne le reconnaît pas car on lui a dit que son papa est mort.

Chapitre 44: le condamné à une heure pour s’habituer à la mort qui l’attend et à la foule qui vient voir le spectacle de son exécution.

Chapitre 45: le condamné s’imagine ce peuple qui vient le voir, rire de plaisir. Il se dit que parmi cette foule ,nombreux sont ceux qui viendront voir leurs têtes tomber sur l’echaffaud.

Chapitre 46: le condamné demande s’il lui reste encore le temps d’écrire quelques mots pour sa petite fille pour qu’elle puisse le pleurer. Il veut lui raconter son histoire et pourquoi il est condamné à mort.

Chapitre 47: il s’agit d’une note de l’éditeur qui informe que le condamné n’a pas eu le temps d’écrire son histoire ou que les feuilles qu’il a écrites ont été peut-être perdues.

Chapitre 48: la toilette du condamné : on lui coupe les cheveux, le col de sa chemise ; et on lui lié les mains derrière le dos, ensuite on le transfère dans une chambre de l’hôtel de ville.

Chapitre 49: le condamné au comble du désespoir demande sa grâce au premier venu. Il veut absolument qu’on lui laisse cinq minutes encore, puis une minute dans l’espoir qu’un miracle se produise, mais il est quatre heures, il monte sur l’echaffaud, il sera guillotiné.

Questions-réponses pour bien comprendre l’oeuvre :

*Où se trouve le personnage-narrateur ?

–Il est incarcéré dans une prison.

*Pourquoi est-il emprisonné ?

–Car il a commis un meurtre.

*A quelle peine est-il condamné ?

–Il est condamné à la peine de mort.

*Où le narrateur est-il emprisonné ?

— À Bicêtre.

*Où le coupable doit-il être exécuté ?

–À la place de Grève où ont lieu les exécutions.

*Où le prisonnier a-t-il rédigé son journal ?

–Dans la prison.

*Pourquoi l’auteur a-t-il utilisé des mots et des expressions appartenant au registre de langue familier, argotique ou vulgaire ?

–Pour ancrer le récit dans la réalité.

*Pourquoi le narrateur – personnage des mots familiers et argotiques ?

–parce qu’il n’est pas un criminel appartenant à une couche sociale défavorisée ; c’est un jeune homme instruit, bien éduqué appartenant à une classe sociale aisée.

*Pour quelle raison le condamné a-t-il décidé d’ écrire son journal ?

–Pour atténuer sa souffrance .

*Est-ce que le narrateur est marié ?

–Oui, il est père d’une petite fille âgée de 3 ans.

*Quels sont les éléments qui ancrent le récit dans la réalité ?

— Mention des lieux (Fontainebleau, Toulon, Arcueil …) ; l’évocation de la place de Grève où avaient réellement lieu les exécutions ; évocation de noms de personnages historiques (Guillotin, Robespierre, Napoléon. ..) ; évocation de noms de lieux ou de monuments (Notre-Dame de Paris, La Conciergerie…) ; l’utilisation de la forme du journal intime (le narrateur parle de Mémoires ) qui présente le récit comme une histoire vraie ; le début in médias res du récit ; la description minutieuse des lieux.

*Où le narrateur doit-il être exécuté?

–À la place de Grève.

*Quelles sont les possibilités que le condamné a entrevues pour être sauvé ?

–Le pourvoi en cassation, l’évasion, la grâce royale.

*A quelle heure le condamné doit -il être exécuté ?

–À quatre heures.

*Qu’est ce que le nouveau gendarme de la Conciergerie a demandé au condamné ?

–Il lui demande de revenir après sa mort pour lui indiquer les trois numéros gagnants à la loterie.

*Est-ce que Marie a reconnu son père ?

–Non, elle ne l’a pas reconnu ; elle l’appelle “monsieur ” et lui dit que son père est déjà mort.

*Pourquoi l’auteur a-t-il fait l’ellipse de l’histoire du crime du condamné ?

–Il n’à pas fait état du crime pour deux raisons principales: d’abord pour poser le problème dans sa généralité (c’est pour cette raison qu’il ne cite pas nom du criminel); ensuite pour atténuer l’impact du crime et toucher le lecteur.

Un récit autobiographique

Ce récit, qui est au demeurant fictif, épouse l’allure d’un journal intime.

Le choix de la forme autobiographique est dicté par le souci de créer l’effet de réel. L’identification du lecteur au prisonnier est plus facile.

Le dernier jour d’un condamné n’est pas seulement un récit de fiction à visée argumentative ; il est aussi un effort de persuasion. Il est plus facile de toucher le lecteur que de le convaincre.

Stratégie de persuasion

L’auteur imprime au texte une tonalité pathétique, ,il recourt aux figures rethoriques dans le but d’accentuer les sentiments de pitié envers lui: l’hyperbole, la métaphore, l’énumération et la répétition permettent de créer une tension dramatique dans le but de toucher le lecteur.

Le pathétique

Les prisonniers sont décrits comme des victimes et les gardes et la foule comme des bourreaux qui les torturent. L’auteur désigne ces derniers comme des tortionnaires. Les spectateurs ne sont pas en reste ; ils injurient les galériens et les accablent. Ces derniers sont décrits comme des victimes qui suscitent la pitié.

Les phrases exclamatives, renforcées par les hyperboles, traduisent l’indignation du narrateur devant ce spectacle dans le chapitre 14 .

Évaluation 1

Texte

Je viens de faire mon testament.

À quoi bon? Je suis condamné aux frais, et tout ce que j’ai y suffira à peine. La guillotine, c’est fort cher. Je laisse une mère, je laisse une femme, je laisse un enfant.

Une petite fille de trois ans, douce, rose, frêle, avec de grands yeux noirs et de longs cheveux châtains. Elle avait deux ans et un mois quand je l’ai vue pour la dernière fois. Ainsi, après ma mort, trois femmes, sans fils, sans mari, sans père; trois orphelines de différente espèce; trois veuves du fait de la loi.

J’admets que je sois justement puni; ces innocentes, qu’ont-elles fait? N’importe; on les déshonore, on les ruine. C’est la justice.

Ce n’est pas que ma pauvre vieille mère m’inquiète; elle a soixante quatre ans, elle mourra du coup. Ou si elle va quelques jours encore, pourvu que jusqu’au dernier moment elle ait un peu de cendre chaude dans sa chaufferette, elle ne dira rien.

Ma femme ne m’inquiète pas non plus; elle est déjà d’une mauvaise santé et d’un esprit faible. Elle mourra aussi.

À moins qu’elle ne devienne folle. On dit que cela fait vivre; mais du moins, l’intelligence ne souffre pas; elle dort, elle est comme morte.

Mais ma fille, mon enfant, ma pauvre petite Marie, qui rit, qui joue, qui chante à cette heure et ne pense à rien, c’est celle-là qui me fait mal!

A) Compréhension de l’écrit (10pt.)

1-Complétez le tableau suivant: 1pt

Titre de l’oeuvre

Année de publication

Genre

Auteur

2-Situez le passage en répondant aux questions ci-dessous:1,5pt

-Qui parle?/ Où se trouve-t-il?/Et pourquoi?

3- a)A qui pense-t-il dans le passage? 0,5pt

b) Qui l’inquiète le plus? 0,5pt

4- Relevez dans le passage un énoncé dans lequel le narrateur accepte sa punition.(1pt)

5- Sur quel argument le narrateur s’appuie-t-il pour montrer que ce verdict est injuste?(1pt)

6- Transformez l’énoncé suivant au discours indirect: Le narrateur se disait:«Elle avait deux ans et un mois quand je l’ai vue pour la dernière fois.»(2pt)

7- Identifiez la figure de style contenue dans la phrase soulignée dans le passage.(1pt)

8- Repérez quatre mots appartenant au champ lexical de la mort.(1pt)

9- A qui revoie l’expression soulignée dans cette phrase: « J’admets que je sois justement puni; ces innocentes, qu’ont-elles fait?» (0,5)

B) Production de l’écrit (10pt)

Rédigez un texte argumentatif dans lequel vous montrez que souvent la justice ne punit pas seulement le coupable mais touche aussi toute sa famille.

Lors de la correction, on tiendra compte des éléments suivants:

a)La structure globale de votre production: le plan suivi. 3pts.
b) L’enchainement des idées.3pts.
c) La correction de la langue. 2 pts.
d) L’originalité de la production.2pts

Évaluation 2

Tant que j’ai marché dans les galeries publiques du Palais de Justice, je me suis senti presque libre et à l’aise; mais toute ma résolution m’a abandonné quand on a ouvert devant moi des portes basses, des escaliers secrets, des couloirs intérieurs, de longs corridors étouffés et sourds, où il n’entre que ceux qui condamnent ou ceux qui sont condamnés.

L’huissier m’accompagnait toujours. Le prêtre m’avait quitté pour revenir dans deux heures: il avait ses affaires.

On m’a conduit au cabinet du directeur entre les mains duquel l’huissier m’a remis.

C’était un échange. Le directeur l’a prié d’attendre un instant lui annonçant qu’il allait avoir du gibier à lui remettre, afin qu’il le conduisît sur-le-champ à Bicêtre par le retour de la carriole. Sans doute le condamné d’aujourd’hui, celui qui doit coucher ce soir sur la botte de paille que je n’ai pas eu le temps d’user.

« C’est bon, a dit l’huissier au directeur, je vais attendre un moment; nous ferons les deux procès verbaux à la fois, cela s’arrange bien».

En attendant, on m’a déposé dans un cabinet attenant à celui du directeur. Là, on m’a laissé seul, bien verrouillé.

Je ne sais à quoi je pensais, ni depuis combien de temps j’étais là, quand un brusque et violent éclat de rire à mon oreille m’a réveillé de ma rêverie.

J’ai levé les yeux en tressaillant. Je n’étais plus seul dans la cellule. Un homme s’y trouvait avec moi, un homme d’environ cinquante-cinq ans, de moyenne taille; ridé, voûté, grisonnant; à membres trapus; avec un regard louche dans des yeux gris, un rire amer sur le visage; sale, en guenilles, demi-nu, repoussant à voir.

Il paraît que la porte s’était ouverte, l’avait vomi, puis s’était refermée sans que je m’en fusse aperçu. Si la mort pouvait venir ainsi!

Nous nous sommes regardés quelques secondes fixement, l’homme et moi; lui, prolongeant son rire qui ressemblait à un râle; moi, demi-étonné, demi-effrayé.« Qui êtes-vous? Lui ai-je dit enfin.

-Drôle de demande! a-t-il répondu. Un friauche

Un friauche ! Qu’est-ce que cela veut dire?

-Cela veut dire, s’est-il écrié au milieu d’un éclat de rire, que la taule jouera au panier avec ma sorbonne dans six semaines, comme il va faire avec ta tronche dans six heures ».

(1) Ma sorbonne : ma tête.

I. – Étude de texte (10 points)
1) En vous référant à votre lecture de l’oeuvre,
a) copiez et complétez le tableau suivant:
Auteur:……………
OEuvre:………………..
Genre:………………..
Date de parution:…………….
b) situez le passage dans l’oeuvre. (2 points)
2) Dans le premier paragraphe de ce passage, le narrateur décrit des lieux. (1 point)
a) Quelle impression se dégage de cette description?
b) Relevez deux expressions justifiant cette impression.
3) «Je me suis senti presque libre et à l’aise».
a) Ce sentiment, a-t-il duré longtemps chez le narrateur?
b) Justifiez votre réponse par une phrase du texte. (1 point)
4) a) Pour quelle raison conduit-on le condamné au cabinet du directeur ?
b) Comment sont considérés les prisonniers par le personnel de la prison?
c) Quelle image l’auteur donne-t-il de ce personnel? (1,5 point)
5) Le narrateur n’était pas seul dans la pièce qu’il occupait.
Pourquoi ne s’en est-il pas rendu compte? (1 point)
6) a) Quel sentiment le narrateur éprouve-t-il à l’égard de son compagnon?
b) Relevez deux expressions qui justifient votre réponse. (1 point)
7) a) Dans quel niveau de langue s’exprime ce compagnon?
b) Relevez deux expressions qui justifient votre réponse. (1,5 point)
8) Précisez la figure de style employée dans chacun des énoncés suivants
a) La porte l’avait vomi.
b) …..lui, prolongeant son rire qui ressemblait à un râle. (1 point)
II. – Production Écrite (10 points)
«Je n’ai jamais connu l’école ; l’ignorance m’a conduit en prison », déclare un jeune prisonnier à un journaliste.
La situation douloureuse dans laquelle se trouve ce jeune ne vous laisse certainement pas indifférent.
Vous rédigez un article d’une vingtaine de lignes, destiné au journal de votre lycée, dans lequel vous essaierez de convaincre les jeunes de votre âge de l’importance du rôle social de l’école.

Evaluation 3

Tant que j’ai marché dans les galeries publiques du Palais de Justice, je me suis senti presque libre et à l’aise; mais toute ma résolution m’a abandonné quand on a ouvert devant moi des portes basses, des escaliers secrets, des couloirs intérieurs, de longs corridors étouffés et sourds, où il n’entre que ceux qui condamnent ou ceux qui sont condamnés.
L’huissier m’accompagnait toujours. Le prêtre m’avait quitté pour revenir dans deux heures: il avait ses affaires.
On m’a conduit au cabinet du directeur entre les mains duquel l’huissier m’a remis.
C’était un échange. Le directeur l’a prié d’attendre un instant lui annonçant qu’il allait avoir du gibier à lui remettre, afin qu’il le conduisît sur-le-champ à Bicêtre par le retour de la carriole. Sans doute le condamné d’aujourd’hui, celui qui doit coucher ce soir sur la botte de paille que je n’ai pas eu le temps d’user.« C’est bon, a dit l’huissier au directeur, je vais attendre un moment; nous ferons les deux procès verbaux à la fois, cela s’arrange bien».
En attendant, on m’a déposé dans un cabinet attenant à celui du directeur. Là, on m’a laissé seul, bien verrouillé.
Je ne sais à quoi je pensais, ni depuis combien de temps j’étais là, quand un brusque et violent éclat de rire à mon oreille m’a réveillé de ma rêverie.
J’ai levé les yeux en tressaillant. Je n’étais plus seul dans la cellule. Un homme s’y trouvait avec moi, un homme d’environ cinquante-cinq ans, de moyenne taille; ridé, voûté, grisonnant; à membres trapus; avec un regard louche dans des yeux gris, un rire amer sur le visage; sale, en guenilles, demi-nu, repoussant à voir.
Il paraît que la porte s’était ouverte, l’avait vomi, puis s’était refermée sans que je m’en fusse aperçu. Si la mort pouvait venir ainsi!
Nous nous sommes regardés quelques secondes fixement, l’homme et moi; lui, prolongeant son rire qui ressemblait à un râle; moi, demi-étonné, demi-effrayé.

« Qui êtes-vous? Lui ai-je dit enfin.
-Drôle de demande! a-t-il répondu. Un friauche.

Un friauche ! Qu’est-ce que cela veut dire?
-Cela veut dire, s’est-il écrié au milieu d’un éclat de rire, que la taule jouera au panier avec ma sorbonne dans six semaines, comme il va faire avec ta tronche dans six heures ».

(1) Ma sorbonne : ma tête.

I. – Étude de texte (10 points)
1) En vous référant à votre lecture de l’oeuvre,
a) copiez et complétez le tableau suivant:
Auteur:……………
Oeuvre:………………..
Genre:………………..
Date de parution:…………….
b) situez le passage dans l’oeuvre. (2 points)
2) Dans le premier paragraphe de ce passage, le narrateur décrit des lieux. (1 point)
a) Quelle impression se dégage de cette description?
b) Relevez deux expressions justifiant cette impression.
3) «Je me suis senti presque libre et à l’aise».
a) Ce sentiment, a-t-il duré longtemps chez le narrateur?
b) Justifiez votre réponse par une phrase du texte. (1 point)
4) a) Pour quelle raison conduit-on le condamné au cabinet du directeur ?
b) Comment sont considérés les prisonniers par le personnel de la prison?
c) Quelle image l’auteur donne-t-il de ce personnel? (1,5 point)
5) Le narrateur n’était pas seul dans la pièce qu’il occupait.
Pourquoi ne s’en est-il pas rendu compte? (1 point)
b) Relevez deux expressions qui justifient votre réponse. (1 point)
7) a) Dans quel niveau de langue s’exprime ce compagnon?
b) Relevez deux expressions qui justifient votre réponse. (1,5 point)
8) Précisez la figure de style employée dans chacun des énoncés suivants
a) La porte l’avait vomi.
b) ..lui, prolongeant son rire qui ressemblait à un râle. (1 point)

II. – Production Écrite (10 points)
«Je n’ai jamais connu l’école ; l’ignorance m’a conduit en prison », déclare un jeune prisonnier à un journaliste.
La situation douloureuse dans laquelle se trouve ce jeune ne vous laisse certainement pas indifférent.
Vous rédigez un article d’une vingtaine de lignes, destiné au journal de votre lycée, dans lequel vous essaierez de convaincre les jeunes de votre âge de l’importance du rôle social de l’école.


Évaluation 4

Texte

Malheureusement je n’étais pas malade. Le lendemain il fallut sortir de l’infirmerie. Le cachot me reprit.
Pas malade ! en effet, je suis jeune, sain et fort. Le sang coule librement dans mes veines ; tous mes membres obéissent à tous mes caprices ; je suis robuste de corps et d’esprit, constitué pour une longue vie ; oui, tout cela est vrai ; et cependant j’ai une maladie, une maladie mortelle, une maladie faite de la main des hommes.
Depuis que je suis sorti de l’infirmerie, il m’est venu une idée poignante, une idée à me rendre fou, c’est que j’aurais peut-être pu m’évader si l’on m’y avait laissé. Ces médecins, ces sœurs de charité, semblaient prendre intérêt à moi. Mourir si jeune et d’une telle mort ! On eût dit qu’ils me plaignaient, tant ils étaient empressés autour de mon chevet. Bah ! curiosité ! Et puis, ces gens qui guérissent vous guérissent bien d’une fièvre, mais non d’une sentence de mort. Et pourtant cela leur serait si facile !une porte ouverte ! Qu’est-ce que cela leur ferait ?
Plus de chance maintenant ! Mon pourvoi sera rejeté, parce que tout est en règle ; les témoins ont bien témoigné, les plaideurs ont bien plaidé, les juges ont bien jugé. Je n’y compte pas, à moins que… Non, folie ! plus d’espérance ! Le pourvoi, c’est une corde qui vous tient suspendu au-dessus de l’abîme, et qu’on entend craquer à chaque instant, jusqu’à ce qu’elle se casse. C’est comme si le couteau de la guillotine mettait six semaines à tomber.
Si j’avais ma grâce ? – Avoir ma grâce ! Et par qui ? et pourquoi ? et comment. ? Il est impossible qu’on me fasse grâce. L’exemple ! comme ils disent.
Je n’ai plus que trois pas à faire : Bicêtre, la Conciergerie, la Grève.


I-COMPREHENSION (10 points)
1-Complétez : Titre de l’ouvre :
Date de parution…
Nom de l’auteur
Né enàDécédé en.à
Epoque d’écriture.
Genre de l’œuvre.Thèse défendue
2-Situez le passage dans l’œuvre dont il est extrait.
3- Faites le portrait du narrateur en vous référant à l’extrait dont il est tiré.
4-Quelle idée obsède le condamné ? Et quelle est celle qui le rend fou ? A-t-il la possibilité de la réaliser ?
5- Relevez du passage deux subordonnées et indiquez leur nature.
6-Relevez du texte deux mots relatifs au champ lexical de la justice et deux mots appartenant au champ lexical de la santé.
7-Quel est le registre dominant dans l’œuvre ?
8-Relevez des deux derniers paragraphes deux métaphores.
9- Le texte a : a- Une visée argumentative. b- Une visée informative. c- Une visée descriptive. Recopiez la bonne réponse. Justifiez-la.
II- PRODUCTION ECRITE : (10 points)
Sujet : Dans un texte argumenté, défendez une thèse de votre choix. (Exemples : le travail des enfants, la maltraitance des bonnes, la violence à l’égard des femmes, la violence des jeunes)

Le discours rapporté

Pour rapporter des paroles d’un locuteur, on utilise le discours direct, indirect ou indirect libre.

Le discours direct : Dans le discours direct, les paroles sont présentées directement telles qu’elles ont été dites sans changements avec l’emploi des guillemets, les deux points, et le verbe introducteur placé au début, au milieu ou à la fin.

Exemple :

–“Ce matin j’ai fait le ménage toute seule,” dit Amal à sa soeur.

Le discours indirect : Dans le discours indirect, les paroles sont rapportées sous forme de phrases subordonnées liées à la phrase principale du verbe introducteur par un subordonnant.

Exemple:

–Amal dit à sa sœur que ce matin elle a fait le ménage toute seule.

Il n’y a pas de changement quand le verbe introducteur est au présent .Cependant, si le verbe introducteur est au passé, on introduit d’autres changements au niveau des temps verbaux et de certains adverbes de temps et de lieu.

Exemple :

–Discours direct : “Ce matin, j’ai fait le ménage toute seule, ” disait Amal à sa soeur.

–Discours indirect : Amal disait à sa soeur que, ce matin-là, elle avait fait le le ménage toute seule.

–Le discours indirect libre : Il est intégré au récit sans intrmediaire. Il se caractérise par l’absence du verbe introducteur ou de mots de liaison. Il associe les deux discours : il prend l’intonation du discours direct et la forme grammaticale du discours indirect.

Exemple :

–Discours indirect : Amal disait à sa soeur que ,ce matin-là, elle avait fait le ménage toute seule.

Discours indirect libre : Ce matin-là , elle avait fait le ménage toute seule.

La boîte à merveilles d’Ahmed Sefrioui

Auteur : Ahmed Sefrioui

Naissance : 1915 à Fès

Décès : 2004 à Rabat

3 oeuvres de l’auteur : -Le chapelet d’ambre, -Le jardin des sortilèges, -La maison de servitude.

Contexte historique : Le Maroc sous l’occupation française.

Genre littéraire : roman autobiographique.

Résumé : Dans ” La boîte à merveilles ” , Sidi Mohamed nous raconte ses souvenirs d’enfance qui reflètent la vie socio-économique et socio-culturelle de la société maghrébine des années vingt .

Le narrateur : Le narrateur, Sidi Mohamed, est un enfant de six ans vivant avec sa famille à Dar Chouafa, dans une impasse à Derb Noualla à Fès. Il nous décrit la vie quotidienne de la société marocaine de l’époque.

Le temps : Au début du colonialisme, dans les années vingt, quand le narrateur avait six ans.

Le cadre spatial : Fès ,Derb Noualla, une impasse, Dar Chouafa, l’école coranique,les mausolées, la kissaria…

Les personnages principaux :

-Sidi Mohamed : est un enfant de six ans vivant à Dar Chouafa avec sa mère Lalla Zoubida et son père Sidi Abdeslam. C’est un enfant unique. Il est solitaire avec sa boîte à merveilles . Il n’est ni heureux ni malheureux. Il fréquente une école coranique (le Msid) et accompagne des fois sa mère dans ses visites.

-Lalla Zoubida : épouse de Sidi Abdeslam et mère de Sidi Mohamed. Elle a 22 ans.

Sidi Abdeslam : père du narrateur, âgé de 40 ans, tisserand de métier.

Lalla Aïcha : une ancienne voisine de Lalla Zoubida.

Lalla Kenza: c’est une voyeuse un peu sorcière habitant au rez-de-chaussée de la maison qui porte son nom (Dar Chouafa ).

-Rahma: c’est la femme du fabriquant des charrues Driss El Aouad et la mère de Zineb. Cette famille occupe la seule chambre du premier étage de Dar Chouafa.

Fatma Bziouya: c’est l’épouse de Allal le jardinier. Ils partagent le 2ème étage avec la famille de Sidi Abdeslam.

-Zineb: la fille unique de Rahma et Driss El Aouad. Elle est âgée d’un an de plus que Sidi Mohamed. Ce dernier ne l’aime pas.

Les thèmes dominants :

La solitude, les traditions, la famille, la solidarité, l’autorité de l’homme, l’ignorance, la condition de la femme, la visite des marabouts et des voyants, l’école traditionnelle. ..

La tonalité :

On trouve toutes les tonalités.

Le niveau de langue :

Courant.

Résumé des chapitres :

Chapitre 1:

-Dans le texte d’ouverture, le narrateur nous décrit Dar Chouafa, nous présente l’identité des locataires et nous montre ses sentiments ( solitude, son point de vue sur Chouafa et Zineb ).

-Le bain maure ou l’enfer.

-La dispute entre Lalla Zoubida et Rahma à propos de la lessive.

Chapitre 2:

-La visite de Lalla Aicha qui accompagne Lalla Zoubida et le narrateur à Sidi Boughaleb.

-La maladie de Sidi Mohamed.

Chapitre3:

-L’achat de la lampe à pétrole.

-La disparition de Zineb.

-La retrouvaille de Zineb et le repas des pauvres organisé par Rahma qui veut remercier dieu de lui avoir rendu sa fille.

Chapitre 4:

-Lalla Zoubida et Sidi Mohamed se rendent chez Lalla Aicha qui annonce la faillite de son mari Moulay Larbi .

-Les récits de l’épicier Abdellah.

Chapitre 5:

-La mort de Sidi Mohamed ben Tahar le coiffeur.

-Dispute de Sidi Mohamed avec Zineb.

Chapitre 6:

-Nettoyage de l’école coranique à l’occasion de la préparation à la fête d’Achoura.

-Lalla Zoubida emmène Sidi Mohamed à la kissaria pour lui acheter des vêtements à l’occasion d’Achoura.

-Rahma raconte le récit concernant

Othman.

Chapitre 7:

-Achoura.

-Chez le coiffeur.

-Lalla Aicha retrouve son bonheur après que son mari a pu sortir de la crise (faillite ).

Chapitre 8:

-L’achat des bracelets de malheur et la maladie de Sidi Mohamed.

Chapitre 9:

-La faillite du père de Sidi Mohamed qui décide de quitter Fès pour aller travailler dans les environs.

-Lalla Aicha est abandonnée par son mari qui se remarie avec la fille du coiffeur.

-La visite de Sidi Mohamed Tijani.

Chapitre 10:

-Lalla Zoubida et Lalla Aicha vont chez le voyant Sidi El Arafi et visitent les sanctuaires.

Chapitre 11:

-Visite de Lalla Aicha qui vient d’être informée comment son mari l’à quittée et que ce dernier décide d’abandonner la fille du coiffeur.

-Lalla Aicha retrouve enfin son mari Moulay Larbi .

Chapitre 12:

-La famille de Sidi Mohamed retrouve son bonheur après le retour de Sidi Abdeslam.

Évaluation 1

Texte

L’école était à la porte de Derb Noualla

La première fois que j’avais entendu ce bruit, j’avais éclaté en sanglots parce que j’avais reconnu les voix de l’Enfer telles que mon père les évoqua un soir.

Ma mère me calma :

  • Je t’emmène prendre un bain, je te promets une orange et un œuf dur et tu trouves le moyen de braire comme un âne !

Toujours hoquetant, je répondis :

  • Je ne veux pas aller en Enfer. Elle leva les yeux au ciel et se tut, confondue par tant de niaiserie.

Je crois n’avoir jamais mis les pieds dans un bain maure depuis mon enfance. Une vague appréhension et un sentiment de malaise m’ont toujours empêché d’en franchir la porte. A bien réfléchir je n’aime pas les bains maures. La promiscuité, l’espèce d’impudeur et de laisser-aller que les gens se croient obligés d’affecter en de tels lieux m’en écartent. Même enfant, je sentais sur tout ce grouillement de corps humides, dans ce demi-jour inquiétant, une odeur de péché. Sentiment très vague, surtout à l’âge où je pouvais encore accompagner ma mère au bain maure, mais qui provoquait en moi un certain trouble.

Questions : (2O points)

1-complétez en se basant sur l’œuvre dont il était extrait ce texte : 2p

Titre de l’œuvre:…………………………………………………………………………………..           

Date de parution:………………………………………………………………………………….           

Genre de l’œuvre:…………………………………………………………………………………..        

Auteur: …………………………………………………………………………………………………

2-Quel est le personnage principal dans ce passage ? Quel pronom personnel le remplace ? 2p

……………………………………………………………………………………………………………………..

……………………………………………………………………………………………………………………

3-Répondez par vrai ou faux : 2p

Le narrateur aimait le M’sid et le fqih : ………………

Sidi Mohamed détestait le bain maure : ………………..

4-Relevez dans le texte : 2p

•Un verbe conjugué qui renvoie au moment de l’énonciation :

……………………………………………………………………………………..

•Un verbe conjugué qui renvoie au moment des faits :

………………………………………………………………………….

5-Pourquoi Sidi Mohamed n’aimait pas aller au bain maure ? 2p

………………………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………………

6-Quelle image donne Sidi Mohamed sur le fkih ? Justifiez votre réponse par un exemple du texte. 2p

………………………………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………………………………

7-A quel type de texte appartient le paragraphe en gras ? Justifiez votre réponse.

2p

……………………………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………………………………

8-Relevez dans le texte deux mots qui appartiennent au champ lexical du bruit. 2p

……………………………………………………………………………………………………………………

9-Aimiez-vous aller au bain maure quand vous étiez enfant? Justifiez votre réponse par deux arguments 2p

……………………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………………

2 points sur la lisibilité de l’écriture et la propreté de la feuille !!!

Évaluation 2

-texte

Mon père ne connaissait rien à l’art délicat de vendre et d’acheter. Il ignorait les subtilités du marchandage et la volupté d’obtenir un objet, un sou moins cher que ne l’a payé le voisin. Il m’emmena ; après le repas du matin, faire le tour des marchands de jouets. Dans chaque rue, résonnaient les tambourins, les grelots des hochets de fer blanc, le chant des flûtiaux. Les marchands de tambourins se démenaient dans leurs échoppes devenues étroites tant il s’y entassait de marchandises. Des tambourins, des bendirs , des tambours de basque, des trompettes et des pipeaux pendaient par grappes, s’amoncelaient en tas multicolores , envahissaient des étagères.
Un peuple de femmes, d’hommes mûrs, de fillettes et de garçons faisaient cercle autour de chaque magasin. Les uns essayaient un instruments, les autres les accompagnaient de battements de mains, jacassaient, réclamaient, discutaient avec le marchand qui ne savait plus où donner la tête.
Une foule de campagnards, descendus de leurs lointains villages, s’approvisionnaient en sucre, épices, cotonnades et instruments de musique. Ils encombraient la rue de leurs paquets.
Je m’accrochais à la main de mon père, occupé à écarter les passants pour nous frayer un chemin. J’eus un tambour en forme de sablier, un petit chariot bizarre en bois et une nouvelle trompette .Mon père me laissait choisir, payait sans discuter. Je lui tenais de longs discours,, lui posaient mille questions auxquelles il répondait rarement. Il souriait à me voir si excité. Nous terminâmes nos emplettes par l’achat d’un cierge, d’une livre de poids. La rue Bab moulay Idriss débouche dans le quartier des fabricants de ceintures brodées et des marchands de fruits secs.

LEXIQUE

1.subtilité (n.f.)adresse, délicatesse, finesse, habileté, intelligence, lucidité, maniérisme, perspicacité, pointillerie, préciosité, raffinement, ruse, souplesse, stratagème..
2.volupté (n.f.) 1.jouissance,(figuré)grande satisfaction, grand plaisir moral.
3.grelot (n.m.)cloche, clochette,sonnette…
4.hochet (n.m.)jouet de bébé constitué d’un manche et de grelots.
5.flûtiau (n.m.)petite flûte.
6.tambourin (n.m.) (ancien)tambour étroit et haut que l’on frappe d’une seule baguette.
7.pipeau (n.m.) petite flûte champêtre faite de roseau.
8.amonceler (v.)amasser en tas.
9.cotonnade (n.f.) étoffe de coton.
10.cotonnade (n.f.) étoffe de coton.
11.emplette (n.f.) 1.fait d’acheter un objet. 2.objet que l’on a acheté.
I-COMPREHENSION

  1. Situez ce passage dans l’œuvre dont il est extrait
  2. Présentez l’auteur de cette œuvre en quelques lignes
  3. Quels sont les jouets cités dans le passage.
  4. Quel type de focalisation le narrateur utilise-t-il dans le texte ? Justifiez votre réponse.
  5. Relevez du passage des indices d’énonciation.
  6. Le père du narrateur sait-il acheter et vendre ? Relevez du texte un événement qui le prouve.
  7. Relevez une hyperbole .
  8. Quels marchandises le père du narrateur a –t-il acheté après ce tour au marché
    9.jacasser (v.) 1.émettre ses cris, en parlant de la pie. 2.parler de choses sans intérêt. 3.parler beaucoup et futilement avec quelqu’un.

II-PRODUCTION ECRITE

Sujet:Les marocains donnent beaucoup d’importances aux fêtes religieuses et aux traditions. Rédigez un texte où vous parlez de ces traditions relatives aux fêtes chez nous.

Évaluation 3

Texte 

Ma mère se leva pour se préparer. Elle changea de chemise et de mansouria, chercha au fond du coffre une vieille ceinture brodée d’un vert passé, trouva un morceau de cotonnade blanche qui lui servait de voile, se drapa dignement dans son haïk fraîchement lavé. C’était, en vérité, un grand jour. J’eus droit à ma djellaba blanche et je dus quitter celle de tous les jours, une djellaba grise, d’un gris indéfinissable, constellée de taches d’encre et de ronds de graisse. Lalla Aïcha éprouva toutes sortes de difficultés à s’arracher du matelas où elle gisait. J’ai gardé un vif souvenir de cette femme, plus large que haute, avec une tête qui reposait directement sur le tronc, des bras courtes qui s’agitaient constamment. Son visage lisse et rond m’inspirait un certain dégoût. Je n’aimais pas qu’elle m’embrassât. Quand elle venait chez nous, ma mère m’obligeait à lui baiser la main parce qu’elle était chérifa, fille du Prophète, parce qu’elle avait connu la fortune et qu’elle était restée digne malgré les revers du sort. Une relation comme Lalla/Aïcha flattait l’orgueil de ma mère. Enfin, tout le monde s’engagea dans l’escalier. Nous nous trouvâmes bientôt dans la rue. Les deux femmes marchaient à tout petits pas, se penchant parfois l’une sur l’autre pour se communiquer leurs impressions dans un chuchotement. A la maison, elles faisaient trembler les murs en racontant les moindres futilités, tellement leurs cordes vocales étaient à toute épreuve; elles devenaient, dans la me, aphones et gentiment minaudières. Parfois je les devançais, mais elles me rattrapaient tous les trois pas pour me prodiguer des conseils de prudence et des recommandations. Je ne devais pas me frotter  aux murs: les murs étaient si sales et j’avais ma superbe djellaba blanche,je devais me moucher souvent avec le beau mouchoir brodé pendu à mon cou, je devais de même m’écarter des ânes, ne jamais être derrière eux car ils pouvaient ruer et jamais devant car ils prenaient un malin plaisir à mordre les petits enfants. –   Donne-moi la main, me disait ma mère. Et cinq pas après: – Va devant, tu as la main toute moite. Je reprenais ma liberté mais pour un temps très court. Lalla Aïcha se proposait de me guider dans la cohue. Elle marchait lentement et tenait beaucoup de volume. Un embouteillage ne tardait pas à se former. Les passants nous lançaient toutes sortes de remarques déplaisantes mais finissaient par se porter à notre secours. Des bras inconnus me soulevaient du sol, me faisaient passer par-dessus les têtes et je me trouvais finalement dans un espace libre. J’attendais un bon moment avant de voir surgir de la foule les deux haïks immaculés. La scène se renouvela plusieurs fois durant ce voyage. Nous traversâmes des rues sans nom ni visage particuliers. J’étais attentif aux conseils de mes deux guides, je m’appliquais à me garer des ânes, butais inévitablement dans les genoux des passants. Chaque fois que j’évitais un obstacle, il s’en présentait un autre. Nous arrivâmes enfin au cimetière qui s’étend aux abords de Sidi Ali Boughaleb. J’esquissai un timide pas d’allégresse.

La Boite à merveilles. A. Sefrioui.

I. Questions de Compréhension

 1-Présentez brièvement l’auteur et son roman

2-Situez le passage dans l’œuvre.

3-“C’était, en vérité un grand jour”. Pourquoi le narrateur parle-t-il d’un grand jour ?

4- Le narrateur et sa mère éprouvent-ils le même sentiment à l’égard de Lalla  Aïcha ? Justifiez votre réponse par des expressions tirées du texte.

5-La mère du narrateur et son amie Lalla Aïcha ne se parlent pas de la même façon  à l’intérieur de la maison et dans la rue. Illustrez mieux cette constatation en  complétant le tableau suivant: A l’intérieur de la maison Dans la rue 6-La description de Lalla Aïcha faite par le narrateur est-elle valorisante ou dévalorisante ? justifiez votre réponse par des expressions tirées du texte.

7-Pourquoi certains termes sont-ils écrits en gras?

8- Identifiez la figure de style dans la phrase suivante: ”  J’attendais un bon moment avant de voir surgir de la foule les deux haïks immaculés”.

9 -Relevez les termes relatifs au champ lexical de la foule. 

2.Production écrite: 

Sujet: Il y a sûrement une personne qui a produit sur vous un effet. Faites d’elle une description physique et morale.

Identifier facilement les figures de style

Quoique cette liste n’est pas exaustive, vous trouverez néanmoins les figures les plus recommandées pour la préparation à l’examen du 1ère année du bac.

FIGURES D’ANALOGIE

LA COMPARAISON
Une notion est rapprochée d’une autre en raison d’une ressemblance possible. Les deux termes sont reliés par un outil comparatif (ex.: “Arrête de braire comme un âne”, Ahmed Sefrioui ).

LA METAPHORE
Elle remplace une réalité par une autre, créant un effet de suggestion (ex.: “La longue crinière de son cheval est un étendard qui se déployait “, Ahmed Sefrioui ).

LA PERSONNIFICATION
Elle évoque une réalité non humaine (chose, idée, abstraite, animal), en lui prêtant des caractéristiques humaines : gestes, sentiments (ex.: «Les deux moineaux discutaient avec passion et je comprenais leur langage. “, Ahmed Sefrioui ).

L’ALLEGORIE

C’est la présentation d’une idée abstraite sous une forme concrète : l’idée est personnifiée (ex.: “La misère habitait nos murs , suintait du plafond,  imprégnait de son odeur jusqu’à notre linge” ,Ahmed Sefrioui ).

FIGURINES LEXICALES DE SUBSTITUTION
Une notion est substituée à une autre en raison d’un point commun effectif.

LA METONYMIE
Elle remplace un mot par un autre et crée un effet de raccourci qui attire, frappe, émeut… : – le contenant pour le contenu (boire un verre) ; – le lieu pour la fonction (Le Pentagone = le ministère de la Défense des USA); – l’auteur pour l’œuvre (J’ai lu trois Zola cet été)…

LA SYNECDOQUE
Le rapport n’est pas logique, il est d’inclusion : – la partie pour le tout (une voile = un bateau); – la matière pour l’objet (croiser le fer).

LA PERIPHRASE

Elle consiste à désigner une réalité indirectement par un groupe de mots qui l’illustre ou la «suggère» (ex. : La ville des lumières = Paris).

L’ANTIPHRASE

Elle consiste à dire par ironie le contraire de ce que l’on pense (ex. : Ah, c’est malin ! = c’est idiot).

FIGURES D’AMPLIFICATION ET D’ATTENUATION

LA LITOTE
Elle consiste à dire moins que ce que l’on pense pour laisser entendre plus (ex. : «Va, je ne te hais point» (= Je t’aime) (Corneille).

L’EUPHEMISME
Il remplace un mot par une tournure qui en atténue le sens désagréable (ex. : Il nous a quittés = il est mort) afin d’en cacher le caractère violent.

L’HYPERBOLE

C’est un procédé d’exagération qui grossit la réalité (ex. : je suis mort de rire).

FIGURES LEXICALES PAR OPPOSITION

L’ANTITHESE

Elle met en rapport deux termes de sens opposés (ex. : «Sa face riait, sa pensée non», Hugo).

L’OXYMORE

Elle allie par la syntaxe deux termes incompatibles par le sens (ex. : «Cette obscure clarté qui tombe des étoiles», “).

/

Comment écrire tout,tous, toute, toutes ?

    Comment ne pas se tromper en écrivant :

tout,tous,toute,toute
   Pour savoir les écrire correctement, on doit identifier leurs  rôles dans la phrase. Autrement dit, la fonction qu’ils jouent dans la phrase. 
   
   Le mot 

tout peut avoir cinq fonctions différentes :

tout: –déterminant 
         –adjectif 
         –pronom 
         –adverbe 
         –nom
tout:déterminant ou adjectif: s’il accompagne un nom, il peut être soit déterminant,soit un adjectif. Si on le remplace par “n’importe quel” ou “chaque”, il s’agit du déterminant. 
   Si par contre on peut le remplacer par l’adjectif “entier” où “en entier” ,il s’agit de l’adjectif qualificatif. 
   Qu’il soit déterminant ou adjectif qualificatif, il suit les mêmes règles,c’est à dire qu’il va s’accorder en genre et en nombre avec le nom qui l’accompagne. 
   Exemples :
 Il a bu tout le verre. 
 On peut dire : Il a bu le verre 
en entier.
Il s’agit de l’adjectif qualificatif. On doit l’accorder avec le nomverre qui est masculin singulier (tout).
–tous les enfants sont là. 
   Ici le mot tous peut être remplacé par chaque.
Chaque enfant est là.
Ici tous est un déterminant indéfini. Il va s’accorder avec le nom qui l’accompagne, c’est à dire avec le nom enfants qui est masculin pluriel. 
–Je suis libre à toute heure.
Ici toute heure  peut être remplacée par n’importe quelle heure .
Ici il s’agit encore du déterminant. On doit accorder ici tout avec le nom qu’il définie c’est à dire avec heure qui est féminin singulier. Donc on va écrire toute .
–Il a dormi pendant toutes  les vacances. 
Ici toutes peut être remplacé par l’adjectif 
entier . Il s’agit donc de l’adjectif qu’on va accorder avec le nom vacances qui est féminin pluriel. On va donc écrire toutes.
Tout: masculin singulier. 
Tous: masculin pluriel. 
Toute :féminin singulier.
Toutes :féminin pluriel. 
Tout en tant qu’adverbe : s’il accompagne un adjectif, un participe, un verbe ou un adverbe ,il s’agit de l’adverbe Tout. Il peut être remplacé par un autre adverbe “vraiment “ou ” très ” .
Exemples :
–Adam et Maria étaient Tout contents .
Ici Tout peut être remplacé par vraiment .
–Adam et Maria étaient vraiment contents .
Ici Tout sera un adverbe invariable. 
–Mes chaussures sont Tout usées. 
Ici Tout peut être remplacé par l’adverbe   très  ou entièrement.
-Mes chaussures sont entièrement ou complètement  usées. Ici l’adverbe va s’écrire  Tout, la forme invariable. 
Exception :Si tout , l’adverbe est placé avant un adjectif féminin, qui commence par une consonne ou un adjectif féminin qui commence par un h aspiré , tout va s’accorder avec l’adjectif. 
Exemples:
–J’ai vendu une voiture toute neuve.
Ici toute  peut être remplacée par l’adverbe complètement.
Cet adverbe est placé devant un adjectif féminin qui commence par une consonne n (neuve).On doit donc l’accorder avec cet adjectif qui est féminin singulier. 
–Cette fille est toute heureuse.
Ici toute peut être encore remplacée par l’adverbe complètement ou vraiment.
–Cette fille est vraiment heureuse.
Ici l’adverbe est placé devant un adjectif féminin qui commence par un h aspiré (honteuse). On doit donc l’accorder avec l’adjectif toute .
Tout en tant que pronom : Pour le savoir,il faut voir s’il remplace quelque chose ou non.S’il remplace un groupe de personnes ou de choses citées précédemment. Il faut donc l’accorder avec ce groupe de personnes ou de choses citées précédemment. 
Exemple:
–Les enfants apprennent l’anglais. Ils ont Tous acheté un dictionnaire. 
Ici   Tous est un pronom car il remplace le mot enfants qui est masculin pluriel. On va donc écrire Tous .
Tout en tant que nom masculin :
Exemple :
–Amine vendait trois blousons à cent dirhams. J’ai acheté le tout .
Dans cette phrase le tout est un nom car il est bien précédé de l’article défini le masculin singulier. Il s’accordera alors avec cet article qui est masculin singulier et il s’écrira tout .
   
 
 
 
 
 
 

 

Étude d’une tragédie moderne :Antigone

   

           Fiche de lecture :

 

titre de l’oeuvre 

Antigone

Auteur et siècle

Jean Anouilh, le 20ème siècle

Date d’écriture et de présentation

Pièce écrite en 1942 et présentée en 1944

Genre

Tragédie moderne

Personnages principaux

Antigone, Ismène, Créon, Hémon

Époque de l’action

Antiquité grecque

Lieu de l’action

Palais de Thèbes dans la cité de Thèbes(Grèce)

Composition

Pas d’actes ni de scènes

Registre de langue (niveau de langue)

Langage courant, parfois familier Langue familière : La nourrice, les gardes…

Registre ou tonalité de la pièce

Registre tragique

Règles classiques

-Respect de la règle des trois unités (lieu, temps, action) -Respect de la règle de bienséance (pas de mort sur scène)

Type de texte

L’ensemble du texte est globalement argumentatif

Indications temporelles

-Quatre heures du matin (première tentative d’Antigone d’enterrer le cadavre de son frère) -Midi (deuxième tentative d’Antigone) -Cinq heures (fin de la pièce)

Dénouement

Tragique : mort d’Antigone, d’Hémon et d’Eurydice

Le prologue

Personnage extérieur à l’intrigue, hors liste

Présentation des personnages

Présentés du plus important au moins important

Les thèmes

La solitude, le bonheur, l’enfance et le devoir

Fonction du choeur

Représente l’opinion publique et le peuple de Thèbes

Rapport des personnages avec la loi

-Antigone : Respect de la loi divine -Créon : Respect de la loi humaine

Liens entre les personnages

-Antigone : fille d’OEdipe et nièce de Créon -Ismène : soeur d’Antigone -Créon : oncle d’Antigone (roi de Thèbes) -Hémon : fils de Créon et fiancé d’Antigone

Histoire de la pièce

Suite du mythe d’OEdipe : Antigone décide d’enterrer son frère et se dresser contre Créon, le roi, qui a interdit de donner les devoirs funèbres à Polynice, considéré comme un traître.

Arguments d’Antigone

-Polynice est son frère. -Il a le droit au repos. -Son devoir est de l’enterrer.

La notion de fatalité

Antigone ne peut échapper à son destin : La mort.

Les anachronismes

Décalages   chronologiques : situer à une époque ce qui appartient à une autre. Époque moderne

Figures de style

Des personnifications, des comparaisons, des métaphores, des antiphrases,……

Temps des verbes

Temps dominant : le présent. Emploi du conditionnel : scène Antigone et Hémon

 

 

Résumé des scènes de la pièce:

 

 

 

 

Scène 1 : Le prologue

Le prologue présente les personnages qui vont jouer la pièce et les décrit brièvement. Antigone, en sa qualité d’héroïne, passe en premier. Viennent ensuite Ismène, Hémon, Créon, la reine Eurydice, la nourrice, le page, le messager et les gardes. Au terme de son discours, le Prologue procède à un bref rappel de certains événements indispensables à la compréhension de l’histoire. Il insiste sur des faits saillants tels que la mort des deux frères d’Antigone, les funérailles dignes d’un héros accordées à Etéocle et le cruel châtiment infligé à Polynice condamné à pourrir sous les yeux horrifiés de Thèbes.

 

 
Scène 2 : Antigone et la nourrice

Antigone rentre chez elle. Elle est surprise par sa nourrice qui l’accable de questions pour savoir d’où elle vient à une heure aussi matinale. La jeune fille lui confie finalement qu’elle s’est rendue à un rendez-vous galant, un aveu qui irrite visiblement la vieille femme. Mais Antigone plaisante. La raison pour laquelle elle a quitté son domicile est toute autre.

 

 
Scène 3 : Antigone, la nourrice et Ismène

La nourrice fait des reproches aux deux princesses. Elles se sont levées très tôt et elles ne sont pas assez couvertes.

 

 
Scène 4 : Antigone et Ismène

Antigone révèle son intention d’enterrer le corps de Polynice malgré le décret royal. Ismène tente de la dissuader mais sans résultat.

 

 
Scène 5 : Antigone et la nourrice

Antigone qui a explosé de colère face à Ismène se montre très calme en présence de sa nourrice. Elle se confie corps et âme à la vieille femme pour être réconfortée. Au fil des répliques, la jeune fille dévoile partiellement son projet, mais la nourrice ne saisit pas le sens caché de ses propos.

 

 
Scène 6 : Antigone et Hémon

Antigone et Hémon se réconcilient après une dispute amoureuse. La jeune fille profite de ce retour à la normale pour demander à son fiancé s’il l’aime vraiment, et s’il ne regrette pas de l’avoir choisie au lieu d’Ismène. Après lui avoir avoué qu’elle est prête à se donner à lui sans la moindre hésitation, elle lui fait jurer de ne poser aucune question sur la décision qu’elle a prise et qui consiste à se séparer de lui.

 

 
Scène 7 : Antigone et Ismène

Ismène tente de raisonner sa sœur pour qu’elle renonce à sa folie, mais Antigone se montre inflexible. Avant de quitter son aînée, elle lui apprend qu’elle a déjà accompli son acte. Elle a enfreint le décret de Créon en enterrant Polynice.

 

 
Scène 8 : Créon et le garde

Jonas, le garde, informe Créon que le cadavre de Polynice a été couvert de terre. Hors de lui, le roi donne des ordres pour qu’on retrouve immédiatement celui qui a osé enfreindre sa loi. Mais le maître de Thèbes retrouve peu à peu son calme. Il enjoint au garde de ne pas divulguer le secret et le menace de mort en cas de désobéissance.

 

 
Scène 9 : Le Chœur

Le Chœur explique au public les différences qui existent entre la tragédie et la comédie, deux genres dramatiques diamétralement opposées. Dans son intervention, il procède à une sorte d’autopsie morale de l’héroïne qui « va pouvoir être elle-même pour la première fois. »

 

 
Scène 10 : Antigone et les trois gardes

Antigone est surprise en train de couvrir de terre le corps de Polynice. Elle informe les gardes qu’elle est la fille d’Oedipe, mais les rustres ne la croient pas. Ils se moquent d’elle et la traitent avec rudesse comme une vulgaire femme.

 
Scène 11 : Antigone, les gardes et Créon

Antigone est emmenée devant Créon. Ce dernier pense d’abord qu’il s’agit d’une erreur et menace les gardes des pires châtiments. Mais la jeune fille reconnaît son « crime » sans la moindre hésitation. Le roi essaie de la protéger ; il enferme les gardes et ordonne au page de les surveiller de près.

 
Scène 12 : Antigone et Créon

Créon fait tout ce qui est en son pouvoir pour sauver Antigone, mais cette dernière continue à reconnaître sa culpabilité avec entêtement. Pour montrer à sa nièce que son acte est absurde, le roi lui révèle certains secrets de famille particulièrement choquants qui trahissent l’horreur du monde politique. Profondément touchée par ces déclarations, Antigone s’apprête à se retirer quand Créon prononce le mot « bonheur ». En l’entendant, elle se révolte contre la vie médiocre que lui promet son oncle qui tente vainement de la réduire au silence.

 
Scène 13 : Antigone, Créon et Ismène

Ismène change d’opinion. Elle se confond en excuses et se montre prête à mourir avec Antigone. Mais cette dernière rejette son sacrifice pour ne pas l’impliquer dans une affaire qui la dépasse.

 
Scène 14 : Créon et le Chœur

Le Chœur tente de faire revenir Créon sur sa décision et l’amener à gracier Antigone. Mais le roi campe sur sa position. Sa nièce tient absolument à mourir. Il n y peut plus rien pour elle.

 
Scène 15 : Créon, le Chœur et Hémon

Hémon implore désespérément son père de sauver Antigone, en vain. Le Chœur tente de son côté d’attendrir le roi, mais il n’aboutit à aucun résultat. Le sort de l’héroïne est scellé. D’ailleurs, les Thébains se rassemblent déjà et réclament la tête de la condamnée.

 
Scène 16 : Créon et le Chœur

Le chœur a pitié d’Hémon et demande à Créon de faire quelque chose mais ce dernier avoue qu’il ne peut plus rien pour lui.

 
Scène 17 : Créon, le Chœur, Antigone et les gardes

Le garde informe Créon que les gens sont en train d’envahir le palais. Antigone demande à Créon de tout faire cesser puisqu’il a obtenu sa mort. Créon ordonne alors qu’on vide le palais.

 
Scène 18 : Antigone et le garde

Antigone est étroitement surveillée. Le garde reste indifférent à ses souffrances. Il ne pense qu’à sa promotion et aux avantages matériels qu’il va en tirer. Au fil du dialogue qu’il engage avec sa prisonnière, il lui révèle qu’elle sera murée vivante. Antigone accueille cette nouvelle avec un calme digne d’une héroïne tragique. Elle arrive à convaincre son garde, moyennant une bague en or, d’écrire une lettre pour elle dans laquelle elle exprime son regret d’avoir commis un acte absurde.

 
Scène 19 : Le Chœur et le Messager

Le Chœur entre en scène ; il est immédiatement suivi du Messager qui fait le récit des événements qui se sont déroulés dans les coulisses. Antigone s’est pendue avec les fils de sa ceinture dans le tombeau où se trouvait également Hémon. Ce dernier, au comble du désespoir, menaça de tuer Créon, puis il lui cracha au visage et se donna la mort à son tour.

 
Scène 20 : Le Chœur, Créon et le page

Le roi rentre au palais, complètement effondré. Là, le Chœur lui assène une terrible nouvelle. La reine Eurydice s’est donnée la mort après avoir appris le suicide de son fils avec Antigone. La solitude du roi devient plus insoutenable que jamais. Mais la raison d’Etat doit continuer à régner. Son rôle de roi passe avant toute autre considération.

  1.  
Scène 21 : Le Chœur et les gardes

Le Chœur se manifeste pour la dernière fois. Il parle de ceux qui sont morts et de ceux qui restent en vie, ainsi que des conséquences de la tragédie sur Thèbes qui s’est enfin apaisé. Les gardes, indifférents à ce qui se passe autour d’eux, continuent à jouer aux cartes comme si de rien n’était. La tragédie qui a violemment secoué le royaume de Créon ne les concerne en rien : « Ce n’est pas leurs oignons ».

Caractéristiques physiques et morales des principaux personnages :

Antigone: Fille 

d’Oedipe,nièce de 

Créon,soeur 

d’Ismène,d”Etéocle et 

Polynice ;elle n’est pas 

féminine,ni coquette ” la 

petite 

noiraude..renfermée….mal 

peignée” elle a un fort 

caractère ,déterminée 

,entêtée,éprise de liberté,de 

vérité,physiquement 

opposée à sa soeur.Fiancée 

,amoureuse d’hemon ,elle 

est entière,c’est une 

rebelle,ne voulant que le vrai 

bonheur,refusant “un 

bonheur ordinaire” avec 

Hémon , elle choisira la 

mort, page 100,car Polynice 

n’était qu’un prétexte, ceci 

car elle refuse de vivre dans 

un monde de lâcheté,elle 

refuse les compromis, 

l’hypocrisie ,l’injustice ,pour 

elle c’est ou tout blanc ou 

tout noir ,elle n’a pas de 

demie mesure ,elle rejette le 

bonheur que lui propose 

Créon ,c’est une idéaliste 

qui 

ne veut que le parfait. Elle 

est courageuse. Elle brave 

l’interdit de son oncle,en 

recouvrant le corps de 

Polynice ,elle est obstinée 

refusant la clémence de son 

oncle, à la fin elle préfére se 

pendre, craignant la 

souffrance  d’ être enterrée 

vivante.

Créon : l’oncle, le roi de 

Thèbes,ayant de l’affection 

pour sa nièce Antigone,père 

d’Hémon, époux d’Eurydice ” 

il a des rides,il est 

fatigué…cheveux blancs…il 

aimait les arts quand il 

n’était pas encore roi…au 

temps d’Oedipe ” il n’est pas 

un monstre,mais il doit se 

faire respecter, page 11 “il 

joue au jeu difficile 

….ouvrier” il est seul ,doit 

faire preuve d’autorité. 

Même s’il veut sauver 

Antigone,il va la condamner 

à mort car elle a choisi. Lui 

se contente ” de petits 

bonheurs ” disant toujours 

“oui” voir page 78/79.

Ismène : Soeur 

d’Antigone,de Popynice,et 

Etéocle ,elle est belle 

contrairement à sa soeur ” 

la 

blonde,la belle…gout des 

danses..dorée comme un 

fruit..” elle manque de 

caractère,elle admire sa 

sœur qui la fascine

les thèmes : l’amour, la 

solitude,le pouvoir,le 

bonheur,le suicide,la liberté 

de penser et d’agir.

Questions sur l’oeuvre :

1–Quelle est la date de représentation de l’oeuvre?

2–De quel siècle s’agit-il ?

3–Quel est le contexte historique du siècle ?

4–Quel est le contexte culturel ?

5–À quel courant appartient l’oeuvre ?

6–Qui est l’auteur d’Antigone ?

7–Quelle est sa nationalité ?

8–Quelle est sa date de naissance ?

9–Quelle est la date de décès ?

10–Citez deux oeuvres de l’auteur.

11–À quel genre dramatique appartient l’oeuvre?

–Justifiez votre réponse à partir de l’oeuvre.

12–Où se sont passées les actions?

13–De quelle époque parle Antigone?

14–Citez deux personnages rois.

–Citez deux personnages princes. –Citez deux personnages du peuple.

15–Que fait le prologue?

16–Que cherche à savoir la nourrice ?

17–Que demande Ismène à sa soeur Antigone ?

18–Que se passe-t-il entre Antigone et Hémon ?

19–Que vient annoncer le garde à Créon ?

20–Pourquoi le Chœur est-il intervenu ?

21–Pourquoi Antigone insiste -t- elle sur l’enterrement de son frère Polynice ?

22–Pourquoi Créon n’arrive -t-il pas à convaincre sa nièce ?

23–Quels sont les personnages qui sont intervenus auprès de Créon pour le pousser à sauver Antigone ?

Évaluation 1

La porte s’ouvre. Entre Ismène.

ISMÈNE, dans un cri.

Antigone!

ANTIGONE

Qu’est-ce que tu veux, toi aussi?

ISMÈNE

Antigone, pardon! Antigone, tu vois, je viens, j’ai du courage. J’irai maintenant avec toi.

ANTIGONE

Où iras-tu avec moi?

ISMÈNE

Si vous la faites mourir, il faudra me faire mourir avec elle!

ANTIGONE

Ah! non. Pas maintenant. Pas toi! C’est moi, c’est moi seule. Tu ne te figures pas que tu vas venir mourir avec moi maintenant. Ce serait trop facile!

ISMÈNE

Je ne veux pas vivre si tu meurs, je ne veux pas rester sans toi!

ANTIGONE

Tu as choisi la vie et moi la mort. Laisse-moi maintenant avec tes jérémiades. Il fallait y aller ce matin, à quatre pattes, dans la nuit. Il fallait aller gratter la terre avec tes ongles pendant qu’ils étaient tout près et te faire empoigner par eux comme une voleuse!

ISMÈNE

Hé bien, j’irai demain!

ANTIGONE

Tu l’entends, Créon? Elle aussi. Qui sait si cela ne va pas prendre à d’autres encore, en m’écoutant? Qu’est-ce que tu attends pour me faire taire, qu’est-ce que tu attends pour appeler tes gardes? Allons, Créon, un peu de courage, ce n’est qu’un mauvais moment à passer. Allons, cuisinier, puisqu’il le faut!

CRÉON, crie soudain.

Gardes!

Les gardes apparaissent aussitôt.

CRÉON

Emmenez-la.

ANTIGONE,

dans un grand cri soulagé.

Enfin, Créon!

Les gardes se jettent sur elle et l’emmènent. Ismène sort en criant derrière elle.

ISMÈNE

Antigone! Antigone!

Créon est resté seul, le choeur entre et va à lui.

LE CHOEUR

Tu es fou, Créon. Qu’as-tu fait?

CRÉON,

qui regarde au loin devant lui.

Il fallait qu’elle meure.

LE CHŒUR

Ne laisse pas mourir Antigone, Créon! Nous allons tous porter cette plaie au côté, pendant des siècles.

CRÉON

C’est elle qui voulait mourir. Aucun de nous n’était assez fort pour la décider à vivre. Je le comprends, maintenant, Antigone était faite pour être morte. Elle-même ne le savait peut-être pas, mais Polynice n’était qu’un prétexte. Quand elle a dû y renoncer, elle a trouvé autre chose tout de suite. Ce qui importait pour elle, c’était de refuser et de mourir.

LE CHOEUR

C’est une enfant, Créon.

CRÉON

Que veux-tu que je fasse pour elle? La condamner à vivre?

HÉMON,

entre en criant.

Père!

CRÉON,

court à lui, l’embrasse.

Oublie-la, Hémon; oublie-la, mon petit.

HÉMON

Tu es fou, père. Lâche-moi.

CRÉON,

le tient plus fort

J’ai tout essayé pour la sauver, Hémon. J’ai tout essayé, je te le jure. Elle ne t’aime pas. Elle aurait pu vivre. Elle a préféré sa folie et la mort.

Questions de compréhension

1°) – Recopiez le tableau suivant puis complétez-le

Le genre de la pièce

Le dramaturge

Epoque de l’écriture

Epoque des événements

2°) – Présentez en trois lignes l’auteur de ce passage

………………………..

3°) – Situez le passage dans le déroulement tragique de l’histoire

4°) – En combien de scènes se compose ce passage? Justifiez votre réponse

Justification

5°) – il fallait y aller à quatre pattes, dans la nuit, il fallait gratter la terre avec tes ongles pendant qu’ils étaient tout près et te faire empoigner par eux comme une voleur

a – Que remplacent les pronoms soulignés :

b – Qui est allé à quatre pattes?……………………………….

c – Dans quel but?…………………..

6°) – Antigone, pardon! Antigone, tu vois, je viens, j’ai du courage. J’irai maintenant avec toi

a – Pourquoi Ismène demande –t-elle pardon?………………………………….

b – Où Ismène veut-elle aller avec Antigone?……………………………………

7°) – Relevez dans le passage une phrase qui montre que Antigone est un personnage tragique.

8°) – Relevez dans ce passage:

a – une comparaison:..

b – une métaphore:…..

9°) – Pourquoi, à votre avis, Antigone rejette-t-elle l’aide de sa soeur Ismène?

Évaluation 2

CREON: (…) -Tu l’apprendras, toi aussi, trop tard, la vie c’est un livre qu’on aime, c’est un enfant qui joue à vos pieds, un outil qu’on tient bien dans sa main, un banc pour se reposer le soir devant sa maison. Tu vas me mépriser encore, mais de découvrir cela, tu verras, c’est la consolation dérisoire de vieillir ; la vie, ce n’est peut-être tout de même que le bonheur.

ANTIGONE, murmure, le regard perdu : – Le bonheur…

CREON, a un peu honte soudain : – Un pauvre mot, hein?

ANTIGONE : – Quel sera-t-il, mon bonheur ? Quelle femme heureuse deviendra-t-elle, la petite Antigone ? Quelles pauvretés faudra-t-il qu’elle fasse elle aussi, jour par jour, pour arracher avec ses dents son petit lambeau de bonheur ? Dites, à qui devra-t-elle mentir, à qui sourire, à qui se vendre ? Qui devra-t-elle laisser mourir en détournant le regard ?

CREON, hausse les épaules. : – Tu es folle, tais-toi.

ANTIGONE : – Non, je ne me tairai pas ! Je veux savoir comment je m’y prendrais, moi aussi, pour être heureuse. Tout de suite, puisque c’est tout de suite qu’il faut choisir. Vous dites que c’est si beau, la vie. Je veux savoir comment je m’y prendrai pour vivre.

CREON : – Tu aimes Hémon ?

ANTIGONE : – Oui, j’aime Hémon. J’aime un Hémon dur et jeune ; un Hémon exigeant et fidèle, comme moi. Mais si votre vie, votre bonheur doivent passer sur lui avec leur usure, si Hémon ne doit plus pâlir quand je pâlis, s’il ne doit plus me croire morte quand je suis en retard de cinq minutes, s’il ne doit plus se sentir seul au monde et me détester quand je ris sans qu’il sache pourquoi, s’il doit devenir près de moi le monsieur Hémon, s’il doit appendre à dire ” oui “, lui aussi, alors je n’aime plus Hémon.

CREON : – Tu ne sais plus ce que tu dis. Tais-toi.

ANTIGONE : – Si, je sais ce que je dis, mais c’est vous qui ne m’entendez plus. Je vous parle de trop loin maintenant, d’un royaume où vous ne pouvez plus entrer avec vos rides, votre sagesse, votre ventre. (Elle rit.) Ah ! Je ris, Créon, je ris parce que je te vois à quinze ans, tout d’un coup ! C’est le même air d’impuissance et de croire qu’on peut tout. La vie t’a seulement ajouté ces petits plis sur le visage et cette graisse autour de toi.

CREON, la secoue : – Te tairas-tu, enfin ?

ANTIGONE : – Pourquoi veux-tu me faire taire ? Parce que tu sais que j’ai raison ? Tu crois que je ne lis pas dans tes yeux que tu le sais ? Tu sais que j’ai raison, mais tu ne l’avoueras jamais parce que tu es en train de défendre ton bonheur en ce moment comme un os.

CREON : – Le tien et le mien, oui, imbécile !

ANTIGONE : – Vous me dégoûtez tous, avec votre bonheur ! Avec votre vie qu’il faut aimer coûte que coûte. On dirait des chiens qui lèchent tout ce qu’ils trouvent. Et cette petite chance pour tous les jours, si on n’est pas trop exigeant. Moi, je veux tout, tout de suite -et que ce soit entier- ou alors je refuse ! Je ne veux pas être modeste, moi, et me contenter d’un petit morceau si j’ai été bien sage. Je veux être sûre de tout aujourd’hui et que cela soit aussi beau que quand j’étais petite -ou mourir.

I. Étude de texte: (10 pts)

1) Recopiez et complétez ce tableau :
Auteur:         Titre de l’oeuvre:         Genre littéraire:         Siècle:

2) Situez ce passage dans la pièce.

3) Dans cet extrait. Antigone et Créon échangent des propos, quel est le thème de leur conversation ?

4) Pourquoi les répliques d’Antigone, sont-elles plus longues que celles de Créon?

5) Dans ce dialogue avec Antigone, Créon se montre de plus en plus nerveux. Relevez dans ce passage les moyens qui traduisent cette nervosité.

6) Quel type de phrase Antigone utilise-t-elle dans la quatrième réplique. Qu’est-ce que cela traduit sur son état d’esprit dans cette scène.

7) Quelle figure de style est contenue dans les phrases soulignées?
Les phrases sont : “…défendre ton bonheur en ce moment comme un os.” /On dirait que des chiens lèchent tout ce qu’ils trouvent.”
8) Quelle image donne-t-elle de Créon?

9) Pourquoi, d’après-vous, Créon traite-t-il Antigone de folle?

10) Quelle est la conception de la vie et du bonheur selon Antigone?

Évaluation  3

ANTIGONE, (secoue la tête) : Je ne veux pas comprendre, C’est bon pour vous. Moi je suis là pour autre chose que pour comprendre. Je suis là pour vous dire non et pour mourir.

CRÉON : C’est facile de dire non !

ANTIGONE : Pas toujours.

CRÉON : Pour dire oui, il faut suer1 et retrousser ses manches, empoigner la vie à pleines mains et s’en mettre jusqu’aux coudes. C’est facile de dire non, même si on doit mourir, Il n’y a qu’à ne pas bouger et attendre. Attendre pour vivre, attendre même pour qu’on vous tue. C’est trop lâche. C’est une invention des hommes. Tu imagines un monde où les arbres aussi auraient dit non contre la sève2, où les bêtes auraient dit non contre l’instinct de la chasse ou de l’amour ? Les bêtes, elles au moins, sont bonnes et simples et dures. Elles vont, se poussant les unes après les autres, courageusement, sur Je même chemin, et si elles tombent, les autres passent et il peut s’en perdre autant que l’on veut, il en restera toujours une de chaque espèce prête à refaire des petits et à reprendre Je même chemin avec le même courage, toute pareille à celles qui sont passées avant.

ANTIGONE : Quel rêve, hein, pour un roi, des bêtes ! Ce serait si simple.

(Un silence, Créon la regarde)

CRÉON : Tu me méprises, n’est-ce pas ? (Elle ne-répond pas, il continue comme pour lui) C’est drôle. (…) (Il a pris sa tête dans ses mains. On sent qu’il est à bout de forces.)

Écoute-moi tout de même pour la dernière fois, Mon rôle n’est pas bon, mais c’est mon rôle et je vais te faire tuer. Seulement, avant, je veux que toi aussi tu sois bien sûre du tien. Tu sais pourquoi tu vas mourir, Antigone ? Tu sais au bas de quelle histoire tu vas signer pour toujours ton petit nom sanglant ?

ANTIGONE : Quelle histoire ?

CRÉON : Celle d’Étéocle et de Polynice, celle de tes frères. Non, tu crois la savoir, tu ne la sais pas. Personne ne la sait dans Thèbes, que moi. Mais Il me semble que toi, ce matin, tu as aussi le droit de l’apprendre. (Il rêve un temps, la tête dans ses mains, accoudé sur ses genoux. On l’entend murmurer). Ce n’est pas bien beau, tu vas voir. (Et il commence sourdement sans regarder Antigone). Que te rappelles¬-tu de tes frères, d’abord ? Deux compagnons de jeux qui te méprisaient sans doute, qui te cassaient tes poupées, se chuchotant éternellement des mystères à l’oreille l’un de l’autre pour te faire enrager3 ?

ANTIGONE : C’étaient des grands.

 

 

I. ÉTUDE DE TEXTE : (10 points)

1. Complétez-le ce texte de présentation et recopiez-le en tenant compte des indications suivantes : date d’écriture, nom du père, genre théâtral, nom du dramaturge. (0,25 x 4)

Antigone est une ………………… moderne écrite au ……………… siècle par le dramaturge français ………………… . Cette pièce représente le destin malheureux d’Antigone, fille de Jocaste et d’………….

2. Pour situer le texte dans l’œuvre, répondez aux questions suivantes :

a. Pourquoi Antigone a-t-elle été prise et ramenée au palais par les gardes de Créon ? (0,5)

b. En accomplissant cet acte, Antigone savait-elle qu’elle risque la peine de mort ? (0,5)

 

3. Lisez la première réplique d’Antigone, puis répondez aux questions suivantes :

a. Quel type de phrases Antigone y emploie-t-elle ? (0,25)

b. En employant ce type de phrases, Antigone est-elle une fille hésitante, décidée ou indifférente ? (0,5)

c. Quelle didascalie (indication scénique) vient appuyer cette attitude d’Antigone ? (0,25)

4. Dans son face à face avec Antigone, Créon défend l’idée selon laquelle il n’est pas facile de dire « oui ».

a- Dites si cette idée est vraie ou fausse. (0,5)

b- Justifiez votre réponse par une expression relevée dans la première tirade de Créon. (0,5)

5. a – Pour convaincre sa nièce, Créon recourt à des exemples liés à la nature. Relevez un de ces exemples. (0,5)

b – Utilise-t-il ces exemples pour illustrer l’importance de la vie, la beauté de la nature ou la nécessité de mourir ? (0,5)

6. Antigone adopte une attitude méprisante vis-à-vis de son oncle Créon.

a. Relevez dans sa réplique une expression qui montre cette attitude. (0,5)

b. Dans cette même réplique, Antigone parle-t-elle à son oncle sur un ton ironique, pathétique ou lyrique ? (0,5)

7. « Mon rôle n’est pas bon, mais c’est mon rôle et je vais te faire tuer ».

a. De quel rôle parle Créon ici ? (0,5)

b. Réécrivez tout l’énoncé en employant un moyen de concession convenable. (0,5)

8. a – Créon donne-t-il une image valorisante ou dévalorisante des deux frères d’Antigone ? (0,5)

b – Pour quelle raison Créon parle-t-il de cette façon des deux frères ? (0,5)

9. Êtes-vous d’accord avec cette façon dont Antigone s’adresse à son oncle dans ce texte ? Justifiez votre avis par un argument personnel. (0,5 x 2)

10. À qui des deux personnages donneriez-vous raison dans cet extrait ? Justifiez votre point de vue par un argument pertinent. (0,5 x 2)

II. PRODUCTION ÉCRITE : (10 points)

Sujet : Certains jeunes pensent que les meilleurs parents sont ceux qui accordent une liberté totale à leurs enfants et qui n’interviennent pas dans leur vie pour les orienter ou les conseiller. Êtes-vous d’accord avec cette opinion ? Rédigez un texte dans lequel vous développez votre point de vue à l’aide d’arguments et d’exemples précis.

Évaluation 4

CRÉON : -Tu l’apprendras toi aussi, trop tard, la vie c’est un livre qu’on aime, c’est un enfant qui joue à vos pieds, un outil qu’on tient bien dans sa main, un banc pour se reposer le soir devant sa maison. Tu vas me mépriser encore, mais de découvrir cela, tu verras, c’est la consolation dérisoire de vieillir, la vie, ce n’est peut-être tout de même que le bonheur. 

            ANTIGONE, murmure, le regard perdu. : – Le bonheur…

CRÉON, a un peu honte soudain. : – Un pauvre mot, hein? 

ANTIGONE : – Quel sera-t-il, mon bonheur? Quelle femme heureuse deviendra-t-elle, la petite Antigone? Quelles pauvretés faudra-t-il qu’elle fasse elle aussi, jour par jour, pour arracher avec ses dents son petit lambeau de bonheur? Dites, à qui devra-t-elle mentir, à qui sourire, à qui se vendre? Qui devra-t-elle laisser mourir en détournant le regard?

CRÉON, hausse les épaules : – Tu es folle, tais-toi.

ANTIGONE : – Non, je ne me tairai pas! Je veux savoir comment je m’y prendrai, moi aussi, pour être heureuse. Tout de suite, puisque c’est tout de suite qu’il faut choisir. Vous dites que c’est si beau, la vie. Je veux savoir comment je m’y prendrai pour vivre. CREON : – Tu aimes Hémon

Compréhension de l’écrit et langue :

      Complétez le tableau suivant : (3 pts)

2.      Donnez les dates de naissance et de décès de l’auteur. (2pts)

………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

3.      Citez deux noms d’autres œuvres du même auteur. (2pts)

………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

4.      Relevez dans ce passage deux indices qui montrent que cet extrait est tiré d’une pièce de théâtre. (2 pt)

…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

   5.   Pour situer cet extrait, dites si les affirmations suivantes sont « vraies » ou « fausses »  

a) Antigone respecte la loi de Créon qui interdit à quiconque d’enterrer le cadavre de Polynice.

b) Créon veut sauver Antigone.

d) Antigone reconnaît sa faute et présente ses excuses à Créon.

6.      « Non, je ne me tairai pas! » Cette réponse montre qu’Antigone est :

a) Obéissante ;

b) Désobéissante.                                                   Cochez la bonne réponse () (1 pt) 

7.      Précisez la figure de style (Personnification, métaphore). (1,5pt)

La vie c’est un livre qu’on aime ; ………….…………………………..……

C’est un enfant qui joue à vos pieds………….…………………………..……

8.      Antigone refuse le bonheur proposé par Créon. Citez un argument qui justifie ce refus. (1pt)

…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

     …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
9. Nommez chacune des deux répliques  (1,5pt)

    …… ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
… 10.  Comment appelle-t-on l’expression en italique soulignée
 dans le passage ? (1,5pt) : 0,75 x 2)

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Dites à quoi sert ?……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

 Relevez du passage deux indices d’énonciation selon le tableau  suivant : (2,5pt)

………………………………………….……………………………………

……………………………………………

…………………………………………

 ……………………………………

………………………………………

Présentation de la copie : (1pt)


 

.

La synonymie – L’homonymie l’antonymie

    Synonymes ? 

   Les synonymes sont des mots de même sens ou qui ont un sens proche. 
Exemples :
beau = joli 
maison = logement 

   Homonymes? 

   Les homonymes sont des mots qui s’entendent de la même manière mais qui ont un sens différent .
Exemples :
mère — mer — maire 
verre — vert — ver  

   Antonymes ? 

   Les antonymes sont des mots qui ont un sens contraire. 
Exemples :
grand — petit
gros — mince
   
   

Les temps du récit

Pour faire l’analyse d’un texte de roman, il faut analyser les temps du récit.

   Quels sont les temps du récit ? 

   1–Le présent :
   Il y a trois sortes de présents :
   —Le présent d’énonciation : Sa valeur de base c’est quand le locuteur émet un énoncé et qui correspond au moment de l’énonciation. 
   Exemple :
   — Le professeur interroge les élèves.  C’est le présent d’énonciation. 
   —Le présent de vérité générale :
   C’est un présent intemporel, qui n’a pas de début et de fin. C’est un présent éternel. Il s’emploie pour des faits toujours vrais.
   Exemple :
   –Le soleil se lève à l’est.  
   —Le présent de narration :
   C’est un présent qui apparaît dans un texte de passé. Il s’emploie pour rapporter des actions passées en les rendant plus vivantes.
   —Exemple :
   –Je me promenais dans le parc quand j’aperçus un vieil ami qui passait. Je me précipite vers lui.

   2–Alternance de l’imparfait et du passé simple :

   —L’imparfait est un temps qui est non accompli. On ne connaît pas le début et la fin de l’action. Il a une valeur de second plan. C’est l’imparfait de description.
   Exemple :
   –Je révisais mes leçons dans ma chambre et soudain on frappa à la porte.  Là il y a  une action qui surgit et donc on passe au passé simple.

   —L’imparfait de l’habitude : Ce sont des actions qui se répètent.
   Exemple :
   Il jouait au football tous les dimanches jusqu’à ce qu’il se cassa la jambe.
   Se cassa la jambe n’est pas une action habituelle. C’est une action ponctuelle d’où l’ utilisation du passé simple.

   —Le passé simple : C’est un temps accompli. C’est une action ponctuelle. Elle se déroule peu de fois contrairement à l’habitude.

      

   
   

Savoir conjuguer au présent de l’impératif

Le présent de l’impératif sert à donner un conseil, un ordre ou une interdiction. Il ne se conjugue qu’ à trois personnes :

  – La 2ème personne du singulier. 
  – La 1ère personne du pluriel. 
  – La 2ème personne du pluriel. 
 
   Exemple :
   Parle doucement 
   Parlons  doucement 
   Parlez doucement 
 
   Remarque : La terminaison des verbes du premier groupe à l’ioumpératif présent est la même qu’au présent de l’indicatif sauf qu’il ne faut pas de s à la deuxième personne du du singulier.

 

   La conjugaison des verbes du 2ème groupe à l’impératif  est la même qu’au présent de l’indicatif .

Exemple :
   Finis ton travail 
   Finissons notre travail
   Finissez votre travail 

Le présent de l’impératif de Être et Avoir 


   Être                     Avoir 

   Sois                     aie
   Soyons               ayons 
   Soyez                  ayez 

   Le présent del’impératif des verbes du 3ème groupe :

   La conjugaison des verbes du 3ème groupe à l’impératif présent est la même qu’au présent sauf  (vouloir et savoir ).

Exception :
   Les verbes qui se terminent par es ou as au présent de l’indicatif, on leur retire le s , comme les verbes ouvrir et aller.

Exemples :

   Tu ouvres le tiroir  (présent ) = ouvre le tiroir (impératif  ).
   Tu vas à l’école (présent ) = va à l’école (impératif ).

   Quelques verbes à apprendre par coeur :

   aller                dire
   va                    dis
   allons             disons
   allez               dites

   venir               faire
   viens               fais
   venons           faisons
   venez             faites

   Partir              vouloir 
    pars                 veuille
    partons           voulons 

    partez             veuillez

 

   prendre          savoir 
    prends            sache
    prenons         sachons
    prenez           sachez 

   Concernant la conjugaison des verbes à la forme pronominale, on ajoute un trait d’union entre le verbe et les pronoms. 


Exemples :


   se promener            s’en aller

   promène-toi            va-t-en!
   promenons-nous    allons-nous-en!
   promenez-vous      allez-vous-en!

Conjuguez les verbes entre parenthèses à l’impératif à la forme négative. 

–(s’engager)sur la chaussée au feu rouge  (2ème personne du singulier).

–(se bousculer) sur le trottoir  (2ème personne du pluriel ).

–(se faufiler) entre les voitures  (1ère personne du pluriel).

Réponse :

— ne t’engage pas sur la chaussée au feu rouge. 

–ne vous bousculez pas sur le trottoir. 

–ne nous faufilons pas entre les voitures.